Chambre criminelle d’appel de Tambacounda : Mamadou Souaré rentre chez lui après 6 ans de détention pour le meurtre de sa copine

 

La deuxième affaire de la Chambre Criminelles 2022 de la Cour d’Appel de Tambacounda, a infirmé le verdict rendu par le tribunal régional de grande instance de Tambacounda.

En première instance, la chambre criminelle du TGI de Tambacounda avait condamné l’accusé principal, Mamadou Souaré, à 12 ans de réclusion criminelle des suites du meurtre de sa copine Marie Armel Camara. Ainsi le chauffeur qui a pris 2 ans de prison ferme, a regagné son domicile à Kédougou.

En effet, en 2016, les limiers du commissariat de Kédougou ont été informés de la découverte macabre de Marie Armel Camara, 32 ans, divorcée et mère de deux enfants, retrouvée morte le 25 novembre vers 12 heures. Le corps sans vie était en état de putréfaction avancé au quartier Tripano de Kédougou. Après constat, il a été déposé à la morgue du district sanitaire de Kédougou. Le certificat de genre de mort établi par Dr Tandian révèle : « Un écoulement de liquide dans les deux narines, signe clinique suspectant un traumatisme du nez avec fracture de l’os propre et de l’œil gauche ». Le chirurgien concluait que le décès de la jeune dame serait dû à une cause inconnue mais n’excluait pas à une mort violente.  L’enquête ouverte a permis aux limiers de mettre la main, le 7 décembre  2016, sur Mamadou Souaré. Marié et père de 2 enfants, domicilié à Kédougou, il a été interpellé à son retour à son domicile à Kédougou. Face aux enquêteurs, le chauffeur déclare s’être rendu la nuit des faits au domicile de Marie Armel Camara qui a piqué une crise. Cependant, elle s’est par la suite affalée par terre avant de perdre la vie quelques instants après. Entendues, Virginie Niafo Camara et Caroline Camara soutiennent que Mamadou Souaré battait tous les jours leur sœur, la traitait de tous les noms d’oiseau avant de menacer de la tuer. Les sœurs Camara ajoutent que l’amant de leur sœur ne cessait jamais de suivre Marie partout.

Devant la barre de la Cour d’Appel, le sieur Souaré a encore nié avec véhémence les faits et estime qu’il a été accusé à tort et que son tort est de n’avoir pas assisté Marie qui est tombée alors qu’elle souffrait atrocement. Des déclarations balayées d’un revers de main par l’avocat général. Pour lui, l’accusé est un habitué des faits car la dame a été menacée de représailles avant les faits. Il a demandé à la Cour de confirmer la peine prononcée par les juges du tribunal de grande instance de Tambacounda. Son conseil, Me Sayba Danfakha, estime qu’aucun élément ne prouve son implication pour lesquels il est poursuivi. Il demande son acquittement à titre subsidiaire, la disqualification des faits. Dans son délibéré, la chambre criminelle d’appel de Tambacounda présidée par le juge Souleymane Téliko a infirmé partiellement la décision du tribunal de grande instance de Tamba. Mamadou Souaré a été condamné à 2 ans de prison pour non-assistance à une personne en danger. Une peine qu’il a déjà purgée.

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