Congrès américain : Kevin McCarthy commence à voir un peu de lumière au bout du tunnel

 

Il commence enfin à voir la lumière au bout du tunnel. Le républicain Kevin McCarthy est parvenu vendredi à convaincre quelques trumpistes de soutenir sa candidature au poste de «speaker» du Congrès américain, pas suffisant toutefois pour lui dégager la route vers le perchoir.

«Surprendre»

Le Capitole, attaqué il y a exactement deux ans par des partisans de Donald Trump, est plongé dans un autre type de chaos, paralysé par la fronde d’élus très conservateurs. Favori pour remplacer Nancy Pelosi à la présidence de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy a pour la première fois fait des progrès significatifs dans sa candidature, au quatrième jour de négociations particulièrement poussives. «Nous allons vous surprendre», avait-il promis en pénétrant dans l’enceinte du Congrès vendredi matin, face à une foule de journalistes l’interrogeant sur la viabilité de sa candidature.

Mais le quinquagénaire, membre de l’état-major républicain depuis plus 10 ans, devait encore faire rentrer dans le rang une poignée d’élus, dont certains se sont engagés à ne jamais le soutenir. Et campaient encore sur cette position à l’issue de 13 votes, un scénario inédit en plus de 160 ans. Ce noyau dur d’élus trumpistes profite de la très fine majorité républicaine décrochée aux élections de mi-mandat de novembre pour jouer les trouble-fête.

Agacement

Cette paralysie du Congrès américain a des répercussions très concrètes: sans «speaker», troisième personnage le plus important de la politique américaine après le président et le vice-président, les élus ne peuvent pas prêter serment ni donc voter de projet de loi. Impossible aussi de participer à des commissions parlementaires ou de recevoir des informations classées secret défense. Les 434 membres de la Chambre des représentants, théâtre de ce singulier spectacle, continueront à voter jusqu’à ce qu’un président soit élu.

Ce qui n’est généralement l’affaire que de quelques heures pourrait s’étendre sur plusieurs semaines: en 1856, les élus du Congrès ne s’étaient accordés qu’au bout de deux mois et 133 tours. Kevin McCarthy ne dispose toutefois pas pour l’instant de concurrent crédible. Seul le nom du chef de groupe Steve Scalise circule comme possible alternative, sans que ses chances ne semblent sérieuses. L’agacement était palpable chez les membres du «Grand Old Party», qui soutiennent largement la candidature de Kevin McCarthy, donnant lieu à des débats très animés. Nombre d’entre eux ont d’ailleurs quitté l’hémicycle en signe de protestation durant le discours de Matt Gaetz, un des élus à la tête de la fronde.

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