[COMMENTAIRE] Le “n’importe-quisme” à Tambacounda et au Sénégal n’est pas un simple quiz.

 

 

Véhicules hippomobiles la nuit et par moments conduits par des enfants, vélomoteurs sans lumière, hordes d’ânes visiblement sans le moindre soin, de gros bœufs  et d’autres animaux qui prennent le contrôle des voies publiques,  kyrielle de conducteurs de mototaxis sans casque ni foi,  écoliers blottis à 3 sur une moto, de vieux tacots avec un phare et des sièges qui piquent, des trottoirs hyper encombrés, des enfants talibés qui déambulent toute une journée, des installations anarchiques d’électricité dans certains marchés, des bâtiments construits sans la moindre idée d’un expert, des ébénisteries qui foisonnent avec des clous mal enfouis, des épaves de véhicules encombrant des ateliers par endroits mal placés, et qui pourraient servir de zones de reproductions ou de refuge pour des reptiles, des boutiquiers qui placent tranquillement leurs marchandises sur le trottoir, des salariés tout le temps en grève, ce que les autorités regardent faire dans ce pays et à Tambacounda commence à faire perdre le sommeil.

Au Djolof, l’on a jeté son dévolu sur  la réaction ! Tout le temps, il faut attendre qu’une catastrophe se produise pour ensuite tympaniser les administrés avec une batterie de mesures à la va vite et appliquées juste le temps d’une rose.

Dans un pays, il faut des lois,  et par moments des mesures coercitives pour leur respect et application avec en amont, une bonne stratégie de communication.

Des lois existent, assènent des mécaniciens du droit, mais elles sont peu connues car point vulgarisées. Mais, rétorquent certains polémistes, ce sont ceux-là mêmes qui les connaissent qui les piétinent sans coup férir, parce que sous l’aile protectrice du souverain. C’est le pogrom, nous voici installés au cœur d’une spirale ! Que faire ? Presque tous se moquent du bien public comme de leur première chemise ! Chacun s’occupe de son pain, même s’il est fait avec du blé interdit ! Personne, même un grand père n’a le droit de conseiller ou d’orienter un jeune Sénégalais dans ce troisième millénaire dit de révolution scientifique et technologique.

La puissance publique bande les muscles s’il faut s’en prendre à un opposant et rentre dans ses petits souliers chaque fois qu’un des leurs est pointé du doigt ! Egalement être candidat président ne doit pas être synonyme de détention d’un brevet d’impunité ! Et puis mes chers politiques, vous nous pompez l’air ! Donnez-nous à manger et à boire ! Formez nos enfants ! Soignez-nous ! Fournissez-nous de l’électricité ! Permettez-nous de nous mouvoir ! Arrêtez la corruption, la concussion et le pantouflage ! Arrêtez le clientélisme facteur favorisant de la médiocrité ! Donnez les mêmes chances aux Sénégalais en cultivant la méritocratie !

Repensons notre pays ! Nous n’avons que le Sénégal ! Personne, à commencer par le président de la République, n’a le droit de porter atteinte à sa stabilité légendaire suscitant plusieurs convoitises.

Boubacar D TAMBA