Bakel : pollution de la Falemé, les activités Agro-sylvo-pastorales des riverains hypothéquées.

 

 

Les activités d’orpaillage clandestin sur le fleuve de la Falemé ne sont pas sans conséquences chez les populations riveraines. L’utilisation abusive de produits toxiques dans les eaux par les orpailleurs véreux et très insouciants, a fini de polluer les eaux. Conséquences, les activités agro sylvo pastorales des populations ne sont plus possibles aux abords du fleuve. Pis encore, les populations riveraines n’y ont même plus accès pour s’approvisionner en eau. Un comité de veille et dalerte est mis sur pied pour sauvegarder ce qui peut encore l’être.
Makhtar Bà et les membres du comité d’alerte et de veille pour la sauvegarde de la Falemé ont rué sur les brancards, ce dimanche. Ils sont outrés par la pollution des eaux de la Falemé. Ils veulent une intervention urgente de l’Etat pour sauver ces eaux, principales sources de revenus des populations riveraines. Sans quoi, ils le feront à leur manière, quoique cela va coûter.
Dans le fleuve Falemé tout comme dans le Fabouli, c’est la désolation totale notée, ont tempêté, les populations. Les eaux ne servent plus à rien. Elles sont même sources de maladies à cause de leur intoxication. Elles sont complètement polluées au grand dam des populations qui voient leur échapper leurs principales sources de revenus. La cause ? L’orpaillage artisanal clandestin. Les orpailleurs véreux et insouciants y déversent leurs produits toxiques. Ce qui a rendu les eaux inutilisables et très polluées. Aucune activité n’y est plus possible. L’agriculture saisonnière ne s’y pratique plus, les éleveurs ne s’y aventurent plus pour avoir vu leur cheptel décimé par la forte teneur des eaux en cyanure et autres produits toxiques. Aujourd’hui, le bétail n’est plus conduit au fleuve. Les eaux sont devenues  dangereuses. Quid de la pêche, l’activité principale des populations riveraines ? Elle se meurt. Il n’y a plus de poissons. Ils sont tous morts, toxiqués dans les eaux. C’est une situation catastrophique qui se vit dans la contrée, s’est étranglé, Makhtar Bà, membre du comité de veille et d’alerte. ” Si nous avons mis en place ce comité, c’est parce que nous n’en pouvons plus de voir nos eaux continuer d’être polluées par des insouciants “. Si l’Etat ne réagit pas pour mettre un terme au fléau, nous, les populations riveraines du fleuve, nous le ferons sans sourciller “. Trop c’est trop, a-t-il vociféré. Il poursuit, pointant du doigt le fleuve, aucune activité agro sylvo pastorale n’y est plus possible “. Et les conséquences sont toutes fâcheuses dans la contrée. Les populations n’ont plus d’activité génératrice de revenus. Le fleuve représentait beaucoup pour nous les riverains. Malheureusement, il se meurt du fait simplement d’orpailleurs véreux et très insouciants. Dorénavant, a martelé, le sexagénaire, nous ne laisserons plus faire et veillerons fermement à son utilisation.
Abdoulaye Fall /