Indépendance de l’Ecosse J.K. Rowling offre 1 million aux partisans du non

Dans un long message publié sur son site, J.K. Rowling a exposé les raisons de son engagement en faveur du non à l’indépendance de l’Ecosse, dont la destinée sera réglée le 18 septembre prochain par voie de référendum. L’auteure britannique, rendue célèbre par sa saga «Harry Potter», vit à Edimbourg depuis vingt-et-un ans. Elle a matérialisé son soutien au camp du non en faisant don d’un million de livres sterling (environ 1,5 million de francs) à la campagne «Better Together».

«Du fait de mon lieu de résidence, de mon mariage et de la gratitude que j’éprouve pour ce que ce pays m’a donné, mon engagement va entièrement à l’Ecosse et c’est dans cet esprit que j’ai écouté pendant des mois les arguments et contre-arguments» sur l’indépendance, écrit-elle. «Plus je lis une variété de sources indépendantes et impartiales, plus je suis amenée à conclure que si l’indépendance peut nous apporter des opportunités -– tous les changements recèlent des opportunités -–, elle comporte également des risques importants», ajoute-t-elle.

Tout en reconnaissant ne «pas être fan du gouvernement actuel» britannique, J.K. Rowling se dit «consciente que, lorsque la banque RBS a eu besoin d’être renflouée», faire partie du Royaume-Uni «nous a sauvé d’une catastrophe économique».

Inquiète de voir que les risques sont niés

«La vérité est que l’Ecosse est soumise aux mêmes pressions du 21e siècle que le reste du monde, elle doit se battre dans le même marché mondial», a-t-elle estimé. «Plus j’écoute la campagne en faveur du oui, plus je m’inquiète de sa façon de minimiser, et même de nier les risques», écrit-elle. L’auteure expose également ses craintes, citant une lettre ouverte des cinq principales facultés de médecine écossaises, que «l’indépendance puisse compromettre les réussites» en matière de recherche médicale, tout particulièrement sur la sclérose en plaques, la maladie qui a emporté sa mère à l’âge de 45 ans.

«D’après moi, si nous votons pour rester (au sein du Royaume-Uni), nous serons dans la position grisante de l’épouse qui a envisagé de partir mais décidé de donner une dernière chance», a-t-elle avancé. «Tous les principaux partis politiques nous courtisent actuellement, avec des propositions de pouvoirs supplémentaires, désireux de rendre l’Ecosse heureuse», a-t-elle fait valoir. «Je doute que nous puissions jamais être plus populaire ou en meilleure position pour dicter nos conditions que si nous votons pour rester» au sein du Royaume-Uni. «Si la majorité des Ecossais veut l’indépendance, j’espère sincèrement que ce sera un succès retentissant (…) parce que j’aime ce pays et je veux qu’il prospère», a-t-elle conclu.

(afp)