Ukraine: L’UE sanctionne les chefs du renseignement russe

 

 

 

L’Union européenne a sanctionné samedi les chefs des services de renseignement russes et plusieurs responsables du Conseil de sécurité russe pour leur implication dans la crise ukrainienne, selon le Journal officiel de l’UE.

Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que les nouvelles sanctions de l’UE risquent de mettre fin à toute coopération en matière de sécurité. L’Union européenne «a, pour parler clairement, mis en danger la coopération internationale dans le domaine de la sécurité», a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, dans une réponse courroucée à la décision annoncé samedi matin par L’UE.

Dans la nouvelle liste de 15 personnes et 18 entités visées par un gel des avoirs et une interdiction de voyager pour atteinte à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, figurent le chef du Service fédéral de sécurité (FSB), Nikolaï Bortnikov, le chef des services de renseignement, Mikhaïl Fradkov, ainsi que le président tchétchène Ramzan Kadyrov. Cela porte la liste de l’UE à 87 personnes et 20 entités.

Soutien à l’annexion de la Crimée

Les responsables du Conseil de sécurité russe, dont font partie Nikolaï Bortnikov et Mikhaïl Fradkov, sont mis en cause pour avoir «contribué à l’élaboration de la politique du gouvernement russe menaçant l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine».

Ramzan Kadyrov a «fait des déclarations en faveur de l’annexion illégale de la Crimée et en faveur de l’insurrection armée en Ukraine». Début juin, il s’est dit prêt à envoyer 74’000 volontaires tchétchènes en Ukraine si on le lui demandait.

Parmi les entités, figurent plusieurs sociétés ayant leur siège en Crimée, la péninsule ukrainienne rattachée à la Russie en mars, comme un groupe hôtelier basé à Yalta.

Nouvelle liste mardi

Parallèlement, l’UE devrait la semaine prochaine adopter le même type de sanctions contre des personnes accusées de «soutenir activement l’annexion de la Crimée» ou la «déstabilisation de l’est de l’Ukraine», ou d’en «bénéficier». Cette nouvelle liste, qui devrait être finalisée mardi prochain, pourrait toucher des oligarques proches du président Vladimir Poutine, a-t-on indiqué de sources diplomatiques.

Les 28 sont prêts surtout à prendre aussi dès la semaine prochaine des sanctions économiques d’envergure, dans les domaines de l’accès aux marchés financiers, des ventes d’armes, des technologies dans le domaine de l’énergie et des biens à double usage civil et militaire.

(afp/Newsnet)