Lutte contre l’insuffisance alimentaire : Initiation à la fabrication de farines enrichies précuites.

 

Démarré il y a deux ans, le programme « Sustainable intensification innovation lab » (Siil) de l’université de Kansas, financé par l’Usaid et coordonné par le Centre de recherches agronomiques de Bambey (Cnra), se poursuit. C’est ainsi que 30 femmes issues des organisations féminines de Diourbel ont été formées à la fabrication de farines enrichies précuites.

L’activité entre dans le cadre d’un programme financé par l’Usaid découlant de l’initiative « Feed the future » en collaboration avec le laboratoire Innovation et Intensification durable de l’université du Kansas aux Etats-Unis. Un projet qui est mis en œuvre par le Cnra de Bambey à travers l’Isra en collaboration avec l’Agence nationale de conseil agricole et rural (Ancar). « Ce projet a, entre autres objectifs, l’amélioration de la sécurité alimentaire des ménages, l’autonomisation des femmes et l’amélioration de la nutrition des enfants », a fait savoir la directrice Ancar /zone des Niayes, Ndèye Binta Mbengue Dièye.

Cette formation, a-t-elle ajouté, entre aussi dans le cadre de l’autonomisation des femmes et de l’amélioration de la sécurité nutritionnelle des ménages. « Nous savons tous que le mil a beaucoup de vertus. Si on arrive à l’enrichir davantage, en y intégrant de l’arachide, du niébé du « bouye » et quelques fruits, cela permet d’avoir un aliment précuit », a laissé entendre Mme Dièye, avant de préciser que « ce sont les agents de l’Ancar, capacités par l’Institut de technologie alimentaire(Ita), qui sont chargé de démultiplier cette formation auprès des femmes ». « On attend des bénéficiaires qu’elles appliquent les connaissances acquises dans leur propre foyer. A cet effet, un guide est élaboré avec tous les ratios nécessaires pour les mélanges à effectuer en fonction des formules. Elles n’ont pas besoin de s’encombrer de beaucoup de matériels pour la fabrication de cette farine. Cette formation permettra aussi aux femmes des groupements de transformation de diversifier leur offre de produits », a expliqué la patronne de Ancar/Niayes. Elle assure qu’il y aura un suivi pour la démultiplication des connaissances acquises auprès d’autres femmes pour mieux lutter contre la malnutrition.

Une bénéficiaire de la formation, Ndèye Aby Sarr, a estimé que « la session est très importante pour les intéressées car elle leur permet d’avoir des connaissances et d’en faire profiter à leurs sœurs au grand bonheur de leurs enfants ». Selon elle, les produits, qui constituent la matière première de cette farine, sont issus de nos champs et nous poussent à développer leurs cultures. « C’est nous-mêmes qui procédons à la transformation des produits et à leur intégration dans notre alimentation. Ils nous garantissent une autosuffisance alimentaire et réduisent l’importation », s’est réjouie Ndèye Aby Sarr, aujourd’hui apte à former d’autres femmes. Les zones ciblées par le projet sont Diourbel, Kaolack, Koungheul, Kaffrine et Tamba.

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