Faire saisir les personnes affectées par les opérations minières des opportunités économiques offertes par les mines, une des recettes de l’ONG « La Lumière ».

 

 

Depuis près de deux décennies, l’ONG La Lumière s’active, entre autres programmes, dans la sauvegarde des intérêts économiques et sociaux des communautés abritant les opérations minières. Elle a cette fois-ci conçu un projet destiné à sortir les personnes affectées par les opérations minières de l’ornière d’un mal développement accentué par la perte de leurs moyens traditionnels de subsistance. Dans la région de Thiès par exemple, des femmes s’activent dans un périmètre maraîcher dont les premières récoltes sont dans le marché, et il suffira d’opérer une mise en relation avec les compagnies pour transcender les problèmes d’écoulement.

Avec le concours d’Osiwa, l’ONG La Lumière a mis en place une association nationale de personnes affectées par les opérations minières (papom), et c’est dans le cadre du projet « renforcement des capacités en matière de négociation et de dialogue politique et assistance /conseil juridique des personnes affectées par les opérations minières(PAPOM) dans les régions de Matam, Thiès et Kédougou ».

Dans le cadre de la mise en œuvre, plusieurs centaines de femmes réparties dans des groupements d’intérêt économique dans les régions d’intervention du projet, sont outillées en maraîchage et aviculture car, les responsables de ces organisations ont bien réalisé que, dans le cadre du contenu local, les compagnies minières peuvent bien contractualiser avec les communautés vivant autour de leurs opérations, pour leur ravitaillement en denrées alimentaires. Il suffira, pour ce faire, de les former aux standards de ces entreprises. De l’avis de Monsieur Ibrahima Sory Diallo, le secrétaire exécutif de l’ONG La Lumière, « ce serait une belle façon de promouvoir la richesse dans ces zones en orientant les personnes affectées par les opérations minières vers des activités véritablement génératrices de revenus et durables car, toute mine a une durée de vie. Et nous renforçons leurs capacités dans bien des domaines comme les méthodes efficaces de gestion, et la communication sociale. Maintenant, il ne nous restera qu’à créer un partenariat entre ces personnes affectées par les opérations minières et les compagnies minières officiant dans leurs zones »

Outre les trois périmètres maraîchers installés dans le département de Tivaouane, des groupements de femmes des villages de Dindori, d’Orkadiéré et de Hamadi Ounaré sont appuyés pour accroître leurs rendements. Pour ce qui est de la région de Kédougou, des pépinières sont pour l’instant installées dans les villages de Khossanto et Mamakhono avec un forage et des équipements mis à la disposition des personnes affectées par les opérations minières. Cette approche de l’ONG La Lumière a été fortement saluée par les communautés des zones d’interventions du projet en ce sens qu’elle va leur apporter un bon bol d’oxygène, en attendant que les personnes affectées par les opérations minières puissent davantage être outillées et organisées en PME, histoire de pouvoir investir le créneau très porteur de la fourniture de biens et services aux entreprises minières.

Boubacar Bembo TAMBA / www.tambacounda.info /