“Le milieu politique de la région est hostile et fait peur aux enfants de Tamba…”

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Au fil de ses pérégrinations dans la diaspora tambacoundoise, tambacounda.info ambitionne de présenter à travers des interviews le profil de jeunes cadres dont le cœur et l’esprit restent fortement attachés à leur région natale. Nous avons posé nos questions à Cherif Sidy Kane, tambacoundois, enseignant/chercheur à la faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Quels souvenirs marquants gardez-vous de votre vie d’élève à Tambacounda ?

La commune de Tamba qui m’a vu naître et grandir laisse en moi des souvenirs agréables. J’ai fais une partie de mes études primaires à l’école régionale, actuelle Batou Diarra, et une autre à l’école Nord qui a été ensuite baptisée Kandioura Noba. C’est dans cet établissement que j’ai eu mon entrée en 6ème pour aller au collège Thierno Souleymane Agne. Après mon BFEM en 1992, j’ai été admis au lycée Mame Cheikh Mbaye en série scientifique, où j’ai décroché mon BAC en 1995. Je fus le capitaine de l’équipe du lycée de Hand Ball, à l’époque on remportait chaque année le tournoi du collègue Jean XXIII. Je pense que l’éducation que j’ai reçue dans cette commune m’a permis d’avoir de bons amis, d’avoir une culture à la fois Wolof, Poular et Bambara. Je pense personnellement que celui qui a la chance de grandir à Tamba peut vivre partout dans le monde car c’est la seule ville du Sénégal qui présente une dynamique d’intégration ethnique extraordinaire du fait de sa position géographique. C’est une grande richesse culturelle que Tamba m’a donnée. Cette ville me marque et me marquera à jamais. J’ai été agréablement surpris lorsque le Principal du collègue Jean XXIII m’a désigné l’année passée comme le Parain du Tournoi.

Avez-vous rencontré des obstacles pour partir étudier à l’UCAD?

C’est évident, tous les enfants de Tamba rencontrent des problèmes dès leur arrivée à l’université de Dakar. Nous avions de bons résultats au lycée mais arrivé à Dakar avec les contraintes sociales, l’essentiel des étudiants abandonnait les études. Au début, il m’était très difficile de m’adapter à l’environnement de Dakar comparé à la vie de Tamba. Je n’avais pas de bourse et c’est pour cette raison que j’ai repris ma première année à l’université, je voulais même quitter la FAC et aller dans l’armée. Si je n’avais pas eu le soutien d’un Papa avec une maigre pension de retraité et qui connaissait bien l’importance des études, je ne serais pas enseignant/chercheur à l’université de Dakar à l’age de 29 ans. Aujourd’hui, j’éprouve souvent de la peine quand je pense à mon père qui a beaucoup investi dans mes études sans pour autant en bénéficier, il a quitté ce monde lorsque j’étais en licence. Je prie pour lui.

Quels sont, selon vous, les problèmes les plus urgents à régler dans le domaine de l’éducation dans la région de Tambacounda?

J’estime en tant qu’enseignant/chercheur, conscient de l’avenir des populations de Tamba, qu’il faut un grand projet universitaire ou une grande école de formation répondant au besoin de la localité. Par exemple, pourquoi le Gouvernement ne veut pas déplacer l’Institut des Sciences de la Terre (IST) qui se trouve à l’intérieur de la Faculté des Sciences et Techniques à Tambacounda. Cette école n’a rien à faire à Dakar, car la région minière par excellence du Sénégal, c’est bien Tambacounda, par conséquent il faut une volonté politique pour le faire, cela permettra de donner à cette région une dimension universitaire, avec tout ce que cela implique comme effet multiplicateur dans le développement économique de la région. Nous avons des ressources comme l’or, du marbre et même du fer, cette école a sa place à Tambacounda, d’autant plus que les étudiants doivent effectuer leurs expériences sur le terrain au niveau de la région. Il est plus facile de les loger à Tamba que de les déplacer à chaque fois de Dakar à Kédougou ou Bakel.

Actuellement, le gouvernement du Sénégal crée des Centres Universitaires Régionaux (CUR), je pense que Tamba, avec 2/3 de la superficie nationale et étant une région périphérique, devrait recevoir le premier CUR du Sénégal. Un CUR à Bambey, qui est à quelques kilomètres de Dakar, ne se justifie ni économiquement ni socialement. Je m’explique, en effet les élèves du département de Bambey après le BAC peuvent facilement venir à l’université Dakar, car appartenant à une même zone géographique, à moins de 200 Km de Dakar.

Or installer un Centre Universitaire Régional (CUR) à Tamba, qui se trouve à presque 500 km de Dakar, va permettre de fixer les élèves dans leur région, en plus ce CUR pourra recevoir les futurs bacheliers de la région de Kolda, de Kaolack. Pour une bonne politique d’intégration, l’université de Tamba pourra recevoir les étudiants du Mali et de la Guinée Conakry. Il sera le centre universitaire du sud du Sénégal et favorisera le déplacement de la population estudiantine vers le Sénégal oriental. Ainsi au plan social, le gouvernement va décongestionner l’université Cheikh Anta DIOP et régler au plan économique le problème de la mobilité urbaine à Dakar. Par cette politique de développement de l’éducation et de l’enseignement supérieur, Tamba aura une grande université qui pourra abriter l’Institut des Sciences de la Terre. Si les hommes politiques se battent pour concrétiser ce projet, Tamba aura une émergence économique considérable, car l’université est une institution qui crée un effet d’entraînement dans tous les secteurs d’activité de la région.

Je pense que, en ce qui concerne les locaux, le gouvernement n’a pas besoin de faire un grand investissement, il peut reprendre les locaux de l’ancien service des travaux publics (TP) et le transformer en université, il suffit tout simplement de quelques amphis, un petit campus de 1 000 étudiants et un logement des enseignants. J’ai aussi d’autres programmes pour l’école primaire et un grand projet pour un lycée technique avec des spécialités en commerce international (comptabilité, marketing, gestion de projet, audit, finance, contrôle de gestion, droit commercial) et en industrie (mécanique, menuiserie métallique, informatique, dessin industriel, électricité et architecture, art et décoration). Voilà mon rêve pour ma région et ma commune de Tamba en matière d’éducation.
 

Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à entreprendre des études en sciences économiques dès votre entrée à l’UCAD ?

Je n’ai jamais voulu faire les Sciences Economiques à l’université, c’est vraiment par pur hasard ou peut être le destin que le bon Dieu a tracé pour moi. Mon ambition était d’être médecin après le BAC. Mais malheureusement, pour faire médecine à l’université de Dakar en 1995, il faillait avoir 20 ans juste, et moi j’avais 20 ans et 3 mois. J’ai donc pas eu l’occasion d’être orienté à la Faculté de Médecine. Il ne me restait comme possibilité que la Faculté de Sciences et Techniques pour faire Math/Physique – Sciences Naturelles ou aller à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion.

J’avais déjà des amis qui étaient en Sciences Economiques qui m’ont beaucoup influencé et je suis parti voir l’assesseur de la Fac pour lui demander une orientation en Economie. Chose faite, je me suis inscrit sans conviction ni amour, mais au bout de quelques années j’ai pris goût et commencé à me battre pour être un bon économiste. Voila comment mon choix s’est opéré, c’est donc le destin car je suis un croyant et je sais que c’est Dieu qui oriente les hommes.

Quels diagnostics posez-vous sur la situation de Tambacounda à la lumière des recherches que vous avez menées à ce jour et quelles seraient les mesures urgentes à prendre pour que la région connaisse une amélioration ?

Vous savez, en 2005 j’avais animé à l’université une conférence pour le compte des étudiants de l’ASERT sur la décentralisation et le développement des régions périphériques du Sénégal : le cas Tamba.

Dans mes analyses j’avais insisté sur la position géographique de Tamba qui peut abriter un marché international sous régional à l’image de la Foire international de Dakar. Ce Marché International de Tamba (MIT) sera le lieu d’échange des produits de l’artisanat et de l’agriculture entre la Gambie, les deux Guinées, le Mali et la Mauritanie. Je pense que la municipalité, la chambre des métiers, la chambre de commerce, le village artisanal de Tamba doivent travailler ensemble et essayer de développer ce projet de marché international sous régional. C’est un projet qui me tient vraiment à cœur, il favorisera une meilleure prise en compte de l’image de Tamba au niveau national et international.

Au plan culturel, je demande au futur maire de Tamba d’installer une station de radio municipale, cela va permettre d’avoir des recettes mais aussi d’informer la population sur la gestion de la commue et même l'associer dans l’exécution des tâches de la municipalité. Ce n’est pas pour nous vanter, mais nous avons été les premiers à parler de radio municipale et Pape DIOP, le maire de Dakar, a exploité cette idée. Pour créer une radio ce n’est pas difficile, il suffit tout simplement de faire la demande de fréquence au ministère de la communication et de l’information au nom de la municipalité de Tamba. Il y’a maintenant beaucoup de radio communautaire au Sénégal.

Je propose aussi que la municipalité, en collaboration avec le Parc Niokolo par le biais du ministère de l’environnement et de la Société des chemins de Fer du Sénégal, exploite l’Hôtel de la gare, cela permettra à la municipalité d’accroître ses ressources financières et de vulgariser la culture touristique dans la région.  

Au plan du sport, il faut encourager la création d’un grand club de première division pour la région, cela contribue à l’animation et à la formation de nos jeunes dans toutes les disciplines sportives et la mairie doit participer au financement du développement du cadre sportif

Êtes-vous engagé politiquement de manière active, si oui pourquoi et comment ?

Je me suis engagé politiquement depuis le campus universitaire lorsque j’étais étudiant. Je pense qu'en tant qu’intellectuel on ne peut pas rester indifférent à la situation de pauvreté et de dégradation de la région de Tamba et ne pas être engagé politiquement. C’est le seul champ d’action qui nous permet de nous battre pour aider la population. Je ne fais pas de la politique pour avoir un poste, car je suis devenu universitaire très jeune et je fais partie des cadres de ce pays, j’ai de quoi vivre. Je me suis engagé pour permettre l’affirmation de ma région au niveau national et que les jeunes puissent avoir du travail, être au cœur du dispositif politique de la région, il doit y avoir le maximum de jeunes au conseil municipal et au conseil régional de Tamba. La population de Tamba est à majorité jeune, il faudra donc les responsabiliser dans les instances de décision. Nous voulons une rupture dans la gestion des affaires publiques. Tamba a maintenant une bonne génération capable de conduire le développement de la ville. Mais c’est dommage, les autorités politiques ne veulent pas les responsabiliser. Je pense que d’ici quelques années il y aura une alternance générationnelle à Tamba.

Les jeunes de la commune de Tamba m’ont fait confiance en me portant à la tête de la jeunesse libérale, je fais de mon mieux pour les aider au plan politique avec mes propres moyens. Le parti ne m’a jamais aidé pour pouvoir ensuite aider la jeunesse. Je me bats avec mes amis pour nous positionner et assurer l’avenir des jeunes de Tamba. C’est avec mon salaire d’enseignant universitaire que je m’engage politiquement pour aider la jeunesse. Le PDS ne m’a jamais donné un franc et je n’ai aucun poste politique. Il faut aussi reconnaître qu’à Tamba les hommes politiques n’aiment pas les jeunes cadres, c’est vraiment dommage. Mais je vais continuer à me battre car je suis un digne fils de Tamba. Je comprends souvent les cadres de la région qui préfèrent rester à Dakar et s’éloigner de la vie politique de Tamba. Le milieu politique de la région est hostile et fait peur aux enfants de Tamba dont l’intelligence a déjà été prouvée et exploitée ailleurs. C’est normal, «on est jamais prophète en son pays».

Je me suis engagé au PDS à côté des jeunes de Tamba en estimant qu’il est impossible de satisfaire leur besoin en restant dans un parti d’opposition. C’est l’erreur du maire de Tamba, monsieur Souty Touré, que je respecte bien. Pour une région pauvre et périphérique, il est mortel d’opposer les populations au pouvoir central, il est préférable de s’allier avec le régime au pouvoir pour aider la population. En Afrique, une municipalité pauvre n’a aucun intérêt à rester du coté de l’opposition : c’est sacrifier la population qu’on dirige.

Quelles sont les personnalités politiques ou de la société civile qui vous inspirent de la confiance, que vous croyez capables de convaincre les Tambacoundois et de jouer un rôle positif pour leur région dans les cinq prochaines années ?

Je me garde de citer le nom d’une personne dans cette interview, mais en mon âme et conscience je sais que Tamba regorge de potentialités aussi bien au niveau des femmes que chez les hommes dans tous les domaines au niveau national comme au niveau de la diaspora. Il suffit de les identifier et il appartient aux populations d’investir sa confiance sur un homme engagé pour le développement de Tamba.

Quelles garanties crédibles, selon vous, ces personnes peuvent-elles offrir ?

En politique, la garantie n’est pas absolue, elle se mesure par rapport à la grandeur d’esprit, à la probité morale, à la crédibilité et au cursus de l’individu. Voilà à mon avis les critères qui doivent déterminer le choix d’un responsable politique à Tamba. L’homme politique n’offre pas de garantie mais c’est la population qui doit déterminer ses propres garanties sur la personne à qui elle compte confier sa destinée.

En tant que jeune enseignant à la faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, quel conseil donneriez vous aux futurs universitaires de Tambacounda pour mener leurs études dans de bonnes conditions et espérer qu’une carrière se concrétise après leurs études ?

Dans les études universitaires, il ne faut jamais se décourager, il faut beaucoup travailler, compter sur ses propres capacités, ne jamais compter sur les hommes politiques pour sa réussite personnelle. Les études n’ont pas de secret, il suffit d’y croire et de s’investir profondément pour réussir à l’université de Dakar. Si moi, venant du lycée Mame Cheikh Mbaye de Tamba, j’ai réussi à l’université de Dakar et suis devenu enseignant pourquoi pas les jeunes qui viennent après moi ?    
Si on est conscient que nous venons d’une région pauvre et que nos parents n’ont pas les moyens, on doit se battre pour réussir et être parmi les élites de ce pays, c’est la seule voie qui mène vers le bonheur et l’équilibre social de chaque individu. Les enfants de Tamba sont de bons élèves, avec un peu de courage à Dakar ou à Saint Louis, ils sont capables de faire mieux que n’importe quel élève du Sénégal.

Combien d’étudiants Tambacoundois sont inscrits à la faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar?

Je n’ai pas le chiffre exact du nombre d’étudiants de Tamba à la faculté des Sciences Economique de l’UCAD, ils sont certainement nombreux. Mais j’encadre actuellement le mémoire de maîtrise d’un enfant de Tamba. J’ai eu à encadrer beaucoup de jeunes de Tamba en sciences économiques.

Quels sont vos rapports avec les ressortissants tambacoundois de la diaspora ? Et quel rôle peuvent-ils/elles jouer en faveur de Tambacounda ?

J’ai de bons rapports avec les ressortissant de Tamba vivants en France ou en Espagne, c’est souvent des amis d’enfance à l’école primaire ou au collège. Dans le cadre de mes voyages d’études à l’université de la Sorbonne, je loge chez Khaoussou Signaté à Paris. Je rencontre quelques Tambacoundois qui se battent pour réussir et aider leur famille.  Je les encourage car l’Europe n’est pas facile. Je pense qu’ils doivent conjuguer leur force à l’image des immigrés de Bakel pour aider la population de Tamba, soit en construisant des écoles ou des hôpitaux. ….etc. J’en profite pour féliciter monsieur Ousmane Dia qui est en Suisse et qui s’investit beaucoup pour l’avenir de Tamba, il avait initié un projet pour l’assainissement de la ville, je l’encourage. C’est un jeune de ma génération qui fait la fierté de Tamba.

Quel est votre regard sur la génération des 20-40 ans à Tambacounda et quels espoirs fondez-vous dans la relève ?

Je demeure optimiste pour la génération future de Tamba, cependant si elle n’est pas préparée à la gestion des affaires publiques je me demande comment sera la ville dans l’avenir. La génération de 20 à 40 ans doit bâtir l’avenir, éviter les querelles politiques et stériles sans lendemain. Nous devons être conscient de l’avenir de la région et de la charge qui pèse dans nos responsabilités pour l’émergence de Tamba.
 
Sur le plan des ressources (humaines, naturelles, etc.) quelles sont, selon vous, les potentialités majeures de la région pour un réel essor ?

A part Ziguinchor, je ne vois pas quelle est la région du Sénégal qui présente plus de potentialités que Tamba. En ce qui concerne les ressources humaines, Tamba a des cadres de haut niveau mais ils hésitent ou ils ont peur du champ politique. Il faut qu’ils acceptent de s’engager et essayer de changer le cours des choses. Je pense que le développement de la région passera forcement par les hommes crédibles au plan politique. Le secteur privé ne pourra jamais changer considérablement la région, car il est limité dans certaines prises de décision.

Au niveau des ressources naturelles, le cadre géographique de Tamba lui confère des avantages comparatifs énormes dans le domaine touristique. Si ce secteur est bien géré, il peut avoir des impacts économiques très positifs sur l’ensemble de la région. Le conseil régional doit avoir une vision et un pouvoir de contrôle sur l’exploitation de l’or de Sabodola. Est-ce que les Tambacoundois bénéficient des ressources de leur région ? C’est la question que je me pose souvent.

Qui exploite l’or et qui en bénéficie réellement ? Je demande aux cadres politiques de Tamba de protéger nos ressources et de veiller à ce que les enfants de la région en tirent profit. Au plan agricole, le gouvernement du Sénégal doit continuer à appuyer les producteurs de bananes et de coton en améliorant les pistes de production notamment la nationale une qui est la principale route du pays.

Quelles sont vos ambitions professionnelles et politiques ?

Au plan professionnel je reste et demeure enseignant/chercheur, je compte soutenir ma thèse d’Etat sur « la régulation des industries de réseaux électriques et dynamique de l’intensité énergétique dans l’espace UEMOA », je veux me préparer pour l’avenir à l’agrégation en économie et passer au grade le plus élevé de l’enseignement universitaire : Professeur titulaire.

Au plan politique maintenant je suis toujours engagé pour le développement de ma région, j’estime que dans un avenir proche la région de Tamba aura une nouvelle classe politique pour gérer la municipalité ou même le conseil régional. Je suis jeune et je dois me préparer, me former d’avantage à la culture d’une gestion démocratique et transparente des biens publics. Je n’ai que 32 ans et d’ici 40 ans je dois être apte à répondre aux besoins des Tambacoundois. Je ne suis pas pressé et mes amis sont conscients du rôle que nous devons jouer pour l’affirmation et le développement de Tamba. Nous avons un projet de société pour Tamba et quand les conditions politiques nous serons favorables, nous les présenterons aux populations.

Propos recueillis par tambacounda.info