Tambacounda : réhabilitation des mares du Parc national du Niokolo koba, le MEDD veut relancer le tourisme de vision

Les mares qui sont dans le parc du Niokolo Koba ont reçu une cure de jouvence, grâce à l’action du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD). Et c’est dans l’optique de relancer le tourisme de vision et permettre aux animaux l’accès aux mares que s’inscrivent ces actions du ministère.

 

 

Le parc de Niokolo koba a reçu la visite d’une mission de suivi-évaluation du ministère de l’environnement. Composée, de techniciens du ministère, il y en avait aussi dans la délégation, des représentants du ministère des finances et des hommes de médias. Première site visité avant l’arrivée dans le parc, le jardin reboisé à Missira, de « Méli féra », sur une superficie de 2 ha avec des manguiers. Rappelons que le « Méli féra » est un arbre reboisé qui permet de clôturer les espaces verts. Après cette première étape, le cortège s’est envolé vers le village de Dar Salam, sur la route de Kédougou, où se trouve la porte d’entrée du parc. Sur place, la délégation est reçue avant d’être conduite à l’intérieur du zoo pour la mission de suivi-évaluation du ministère de l’environnement. Il s’agit d’une mission du PRCA, programme de renforcement et de consolidation des acquis, qui a démarré en novembre 2012 et qui devrait aller jusqu’en 2014, nous a précisé Mamadou Biaye, du MEDD. A l’en croire, le PRCA se fixe comme objectif de renforcer la gestion durable des ressources naturelles et de l’environnement, pour une meilleure contribution à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté. Et comme réalisations du programme dans ce parc, l’on peut citer les mares de Simenti, de Kountadala et de Woeni, qui ont toutes été réhabilitées grâce au PRCA, confie Moustapha Ndiaye de la direction de la planification et de la veille environnementale. Et c’est d’ailleurs, l’objet de la visite de la mission dans le site, ajoute madame Aïssatou Niang, secrétaire permanente du Prca. Selon elle, Trois mares ont été réhabilitées dans le Niokolo koba, dont celle de Simenti qui se trouve être la porte d’entrée du parc. Pour visiter le parc, il faut forcément passer de cette mare, assène-t-il. Et comme travaux faits, la mare a été entièrement désherbée et nettoyée de tout qui gênait les bêtes, renchérit-elle, avant de préciser qu’auparavant, elle était envahie et colonisée par les espèces envahissantes comme le « Mimosa Pigra » et le « Mitragyna inermis ». Ce sont des plantes qui constituent des dangers pour la faune et les écosystèmes, explique Madame Niang. Ces espèces envahissantes, continue-t-elle, ceinturaient la mare et empêchaient aussi les animaux tout accès à la mare, car constituées d’épines très pointues. Ce qui constituait un réel danger pour les bêtes qui sortaient du parc à la recherche de point d’eau, ou partaient en migrer vers d’autres cieux. En plus de cela, elles (ces plantes) constituaient aussi un frein au tourisme de vision. D’habitude, une fois au bord de la mare, l’on pouvait apercevoir les animaux tout à côté. Outre ces travaux de désherbage et de nettoyage des mares, la secrétaire permanente du projet ajoutera que l’ « Eckinochloa » appelé Bourgou en langue local a été ensemencé tout aux abords de la mare. Il permettra de contribuer à l’entretien de la marre et de faire revenir les animaux vers le site. Ce qui de son avis favorisera la promotion du tourisme de vision car les cops de bouffons, et autres buffles qui les fréquentaient reviendront. De l’avis d’Ansoumana Sanokho, président de l’association des guides de Tambacounda, ces réalisations du Prca sont d’une importance fondamentale. Elles permettront de mieux promouvoir le tourisme de vision, car ayant permis aujourd’hui, de voir très loin derrière la mare où, généralement fréquentent les animaux. Il continue qu’aussi avant ces réalisations, il leur arrivait avec leurs touristes de faire toute une journée sans voir d’animaux. Maintenant que les mares sont réhabilitées, les animaux vont revenir et le tourisme s’en portera davantage mieux.

 

Par Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /