Tambacounda : les rideaux sont tombés sur la 4e édition des Journées Culturelles Diola

La 4e édition des journées culturelles des jeunes diola de Tambacounda a pris fin dimanche 29 décembre 2013. La conférence publique sur le thème : « la paix en Casamance : évolution du processus et perspectives », animée par Ibrahima Ama Dimé, conseiller du médiateur, a été bien suivi par le parrain, Mamadou Kassé, conseiller du président de la République en matière d’urbanisme.

 

 

C’est dans le seul souci de réunir les jeunes diolas autour de l’essentiel qui est de promouvoir la richesse culturelle diola, que l’Association des jeunes diola a tenu a organisé des journées culturelles (4e édition). Avant la danse traditionnelle et la cérémonie de prières qui ont clôturé ces journées de 3 jours, c’est une conférence publique qui est servie, sur le thème « la paix en Casamance : évolution du processus et perspectives », animée par Ibrahima Ama Dimé, conseiller du médiateur. Dans ses propos, le conférencier a souligné que « c’est un thème extrêmement important. C’est d’ailleurs ce qui justifie mon déplacement. C’est un thème important pour le lieu et le moment. Parce que nous sommes en décembre. Ce qui s’est passé à Ziguinchor, c’est au mois de décembre. Et c’est également en décembre où toutes les orientations des plus hautes autorités sont prises. Donc ce qui se passe à Tambacounda ne relève certainement pas du hasard c’est une question de providence, que des jeunes de la Casamance, veuillent réfléchir sur le processus de paix en Casamance ». A en croire toujours monsieur Diémé, la crise de la Casamance revêt essentiellement 3 dimensions, « c’est d’abord une série d’incompréhensions ; ensuite un ensemble de frustrations et enfin des rendez vous manqués. Alors donc, incompréhension, manque de communication. Mais la première cause du manque de communication, est l’enclavement de la Casamance. Tous les sénégalais doivent reconnaitre que la Casamance est coupée du reste du pays par la Gambie. Et donc les casamançais, comme tous les citoyens sénégalais, ont le droit de réclamer pour plus de mobilité ». Pour le conférencier, cette question doit être régler. Et il ne faut pas attendre que la Gambie soit la solution au problème de désenclavement de la Casamance. La Gambie est un territoire étranger. « Et donc nous devons faire en sorte que ceux qui veulent aller en Casamance ne soient pas obligés de passer par la Gambie ». Au conférencier d’augmenter que l’état des routes doit être revu. Surtout les trois principales qui permettent d’aller en Casamance (quand on vient des autres régions). Mais le plus urgent, selon toujours monsieur Diémé, c’est de faire en sorte que les gens puissent avoir l’option entre voyager par la voiture, l’avion, le train ou le bateau. Et donc il s’agit de faire de Tambacounda le carrefour du Sénégal et des pays limitrophes. Et à partir de Tambacounda, desservir les autres régions du pays. On parle d’indépendance,  «  mais en ce que je sache, indépendance signifie la libération d’un peuple ou d’un homme sous domination de quelqu’un. C’est ça la recherche d’indépendance. Mais quand il n’y a pas de domination, on ne peut pas parler d’indépendance. Par contre on peut parler de tentative de séparer une partie du grand corpus. Et cela s’appelle séparatisme. C’est donc une autre incompréhension ». Monsieur Diémé d’ajouter que l’actuel pouvoir peut bel et bien régler la question si le diagnostic est bien fait. C’est donc un Mamadou Kassé (parrain de cette édition 2013) très ravi qui a suivi avec beaucoup d’intérêt toutes les activités de cette 4e édition. Selon lui, la question de la Casamance intéresse le Chef de l’Etat en premier. Il en a fait une préoccupation personnelle. Et c’est un combat qu’il souhait gagner avec le soutien de tous. Il a dit avoir découvert la Casamance avec l’aide de l’ancien gouverneur Wilane (un grand ami à son papa). Très satisfaits, les organisateurs se sont donnés rendez vous pour la 5e édition.

 

Ansoumana SADIO / www.tambacounda.info /