Tambacounda : enjeux du commerce du bétail en Afrique de l’ouest, une vingtaine d’acteurs du secteur de l’élevage formés

Ce vendredi 17 janvier, et ce jusqu’au 21 courant, les acteurs du secteur de l’élevage qui tournent autour de la commercialisation du bétail seront formés et capacités sur les enjeux et la problématique du commerce des animaux. Initiée par l’ONG ARED et le Gadec, la rencontre qui a pour cadre le centre de formation en santé, verra la participation d’une vingtaine d’acteurs clés du secteur, mais aussi d’autres personnes qui tournent autour de la filière.

Informer, former et capaciter les acteurs clés du secteur de l’élevage, et toutes autres personnes qui tournent dans la commercialisation du bétail, tel semble être les objectifs visés par les ONG, ARED et Gadec, à travers des ateliers de débats informés sur les enjeux du commerce du bétail en Afrique de l’ouest. Si on en croit à Samba Djiré Diallo, représentant l’ONG ARED (association pour la recherche, le développement et l’éducation), il s’agit d’un atelier de débat informé, sur les enjeux du commerce des animaux en Afrique de l’ouest. Il poursuit que c’est un programme sous-régional qui aujourd’hui intéresse sept pays de la sous-région et même de l’Afrique centrale, car le Tchad est impliqué, et qui a démarré depuis 2013. Toutefois, précise le représentant de l’Ared, le programme de Tamba dénommé PAPE-Sénégal (programme d’appui à la productivité de l’élevage) a été initié depuis janvier dernier et déjà, fulmine-t-il, un noyau de vingt animateurs a été installé et imprégné de la situation. Et certains départements comme Goudiry ont déjà élaboré leurs plans d’actions, lance Diallo avant de renchérir que, du fait de la proximité de Bakel avec le Mali et la Mauritanie, un atelier similaire y a été tenu à Kidira, zone de transit par excellence des animaux. C’est pourquoi, martèle Samba Djiré, quand on parle d’acteurs clés, il faut comprendre tous ceux qui gravitent autour de la filière (les éleveurs, les transporteurs, les consommateurs, les forces de l’ordre, entre autres). Et pendant les ateliers qui dureront cinq jours, des débats très fructueux s’y mèneront, suivis d’échanges. Et la particularité, dira monsieur Diallo, c’est qu’à l’issue de la formation, les acteurs vont continuer d’être suivis sur le terrain, pour recueillir leurs besoins afin de procéder à l’élaboration des plans d’actions territoriaux. Monsieur Guissé, secrétaire exécutif du Gadec, (groupe d’action et de développement communautaire), à la suite de Diallo confie que la démarche du projet consiste, à préparer tous les acteurs de la filière, à partager la vision du programme sur la problématique du commerce du bétail. Il continue, que cette vision ne peut être maitrisée, si on ne voit pas la corrélation, l’interrelation qu’il y a entre les acteurs locaux et ceux des pays limitrophes, soutient-il. Il en a aussi profité pour rappeler que la commercialisation du bétail ne concerne pas seulement ce qui se passe dans les foirails, mais elle touche aussi la santé animale, la sécurisation des bêtes, la disponibilité de locaux appropriés pour la vente, l’abattage, etc.… Pour terminer, monsieur Guissé lancera que l’objectif visé est d’avoir un maillage assez large. Et c’est pourquoi, la vingtaine d’acteurs qui sera formée devra à l’issue vulgariser la formation reçue au terme de cette première phase de capacitation, d’échanges.


Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /