Lutte contre le banditisme et le terrorisme : des postes de la gendarmerie crées et 180 éléments d’ESI et d’Escadron déployés sur le terrain

La sécurité à la frontière entre le Sénégal et le Mali a été renforcée à Kédougou. De nombreux postes de gendarmerie ont été créés en profondeur et des unités spécialisées déployées pour une éventuelle infiltration des terroristes. A cela s’ajoute, le déploiement de 180 éléments de l’ESI et de l’escadron territorial.

En effet, jamais de mémoire de population, un tel dispositif sécuritaire n’a été déployé pour lutter contre le grand banditisme et le terrorisme. Outre la création de plusieurs postes de gendarmerie, 180 éléments de l’ESI, et d’escadron ont été mis à contribution. Armés jusqu’aux dents, les éléments de ces corps d’élite ci-cités sont sur la défensive. Compte non tenu des éléments en uniforme, déployés en grappes aux abords de la frontière mais également en profondeur. Sans compter non plus le nombre pléthorique des agents des différents services de renseignement de la gendarmerie disséminés dans tous les sites d’orpaillages, hantés par toute une faune d’individus aussi louches que sont floues leurs activités qu’ils exercent. A cela s’ajoutent les opérations effectuées le long de la frontière avec le Mali.

Le Colonel Salif Diédhiou, commandant la Légion Est de la gendarmerie affirme que la gendarmerie a mobilisé ses différentes équipes afin de garantir la sécurité et la sérénité publiques et un service de qualité au profit des citoyens et sur les routes menant vers la frontière. Selon lui, le nombre de patrouilles a augmenté et intensifié à travers notamment les véhicules de la gendarmerie et les motards déployés dans toutes les zones aurifères afin de garantir la sécurité routière comme le dispositif de renseignement, la procédure préventive pour parer à toute infiltration. La région de Kédougou est souvent sujette aux attaques à main armée et avec le vol de bétail pendant la période d’hivernage qui y est presque éradiqué risque de ressurgir. Mais, ce qui préoccupent d’avantage les éléments de la gendarmerie c’est reste relatif aux attaques à main armée et une éventuelle infiltration des terroristes. Selon le colonel Diédhiou, « les attaques se font souvent dans les maisons des personnes ciblées. Car elles gardent des millions et de l’or dans leurs concessions. Ce qui est un facteur favorisant la délinquance et elle ne sont pas suffisamment organisées pour y faire face comme les attaques à main armée ». Les zones aurifères attirent les bandits et malfaiteurs. En dehors du renforcement de la sécurité, de nombreuses autres mesures seront été prises comme les rencontres périodiques avec les populations, l’interdiction de circulation des motos à certaines heures indues de la nuit. A en croire le Colonel, la situation est maîtrisée. « De Sambrambougou à Kharakhéna en passant par Fougola, les éléments veillent au grain et des opérations sont entrain d’être menées de jour comme de nuit et l’armée n’est associée qu’à certain endroit pour une couverture vers la frontière ».

 

Ousseynou DIALLO / www.tambacounda.info /