Tambacounda : Les syndicalistes de la santé sonnent l’alerte et menacent de sévir

Les syndicalistes du secteur de la santé section Tambacounda étaient en conclave ce samedi 25 janvier 2014 dans les locaux du district sanitaire de la ville. En présence de tous les représentants syndicaux des différentes structures de la région, ils ont fait ressurgir la kyrielle de doléances non encore prise en charge par l’état, et menacent de passer à l’action sous peu, si rien n’est intenté pour une solution urgente.

Les travailleurs de la santé à Tambacounda ne sont pas du tout content. C’est le moins que l’on puisse dire, à écouter leur porte-parole du jour le sieur Abdoulaye Séne, de la sous-section Sutsas de Kidira. Selon lui, dans sa déclaration face à la presse, la presque totalité de leurs doléances est restée en l’état. Aucune prise en charge ne leur a pas été accordée, confie-il, amer. Avant de clamer que l’on sait déjà que leur prime de motivation communément appelée Nepad ne sont pas payées, a cela, il ajoute le non paiement des heures supplémentaires, la non convocation jusqu’à ce jour de la commission nationale d’affectation qui tarde à se réunir, entre autres doléances. Suffisamment, dira-il pour que le niveau national sonne l’alerte et appelle à la remobilisation des troupes pour pencher sur la situation qui, martèle-t-il, est entrain de s’empirer. C’est pour cette raison, lance Séne que le bureau exécutif régional, recevant les directives du niveau central, a appelé tous les représentants pour ensemble voir les voies et moyens à adopter pour que les revendications connaissent une suite heureuse, et cela dans l’intérêt de tous. Cependant, à sa suite, son camarade de la section de Koumpentoum Mountaga Niang fulminera que la contractualisation de leurs collègues infirmiers communautaires qui sont dans les districts, surtout dans la zone de Kidira où ils restent majoritaire car occupant plus de 85% des postes dans le district, leur tiennent à cœur et fait partie des principales revendications, sans aussi occulter leur volonté de voir des infirmiers être affectés dans les postes BID (banque islamique de développement) qui restent tous inoccupés.

Satisfaction et mise en garde.

Les syndicalistes même s’il faut reconnaitre, qu’ils n’ont pas fait dans dentelle pour porter leurs revendications, il faut tout de même noter qu’ils ont fait part de leur satisfaction de noter le paiement des salaires des contractuels, après des mois sans paye, soutient Niang. C’est une bonne nouvelle de voir l’état libérer les salaires des contractuels. Nous nous en félicitons, asséné Séne. Cependant, vocifère-t-il pour mettre en garde le gouvernement qu’ils (les syndicalistes), ne tolèreront plus de retard dans le paiement des salaires de leurs différents agents. Nous n’en pouvons plus de voir nos collègues rester des mois sans salaires. Que l’état prend toutes les dispositions nécessaires et utiles pour pallier à une telle situation qui ne fera que grincer des dents. Pour terminer, ils exigent le recrutement des agents communautaires qui abattent un colossal travail et malheureusement ne sont pas payés en respectant respect les normes, car étant pris en charge par la communauté, et d’ailleurs avec beaucoup de difficultés, ajoutent-ils. Et c’est pour cela qu’ils avertissent l’état de tout faire pour que leurs doléances soient prises en compte afin d’apaiser le climat dans les structures de santé qui aujourd’hui sont toutes avec le personnel y compris, sous perfusion. Sinon, martèlent-ils, nous allons dans les semaines voire les mois à venir passer à la vitesse supérieure dans la lutte.

Par Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /