Avis de décès: Dicko Camara s’en est allée

Par Assane Diallo / Tambacounda.info /

dicko
Les présidents des Asc de la région de Tambacounda, les structures de l’Orcav, l’Odcav, des zones, les journalistes de tambacounda.info, vous font part du décès de leur sœur et amie Dicko Camara, ancienne présidente de l’Asc Santos. Décès survenu le vendredi 5 septembre 2008, à Dakar des suite d’une courte maladie. L’enterrement a eu lieu le samedi 6 septembre au cimetière musulman de Yoff. Que la terre lui soit légère et que le tout puissant l’accueille en son saint paradis.

 

Contribution et Hommage à un serviteur du sport

Dicko Camara, je me suis réveillé avec cette nouvelle qui m’a fait verser beaucoup de larmes. Ce n’était que la moindre des manifestations de cette tristesse immense qui m’a envahi après que j’ai appris ton décès dans la matinée du dimanche 8 septembre. Toi, l’ancienne « sportive » et membre de l’Asc Santos, tu es partie le vendredi 5 septembre 2008 dans ce mois béni de ramadan et sur la pointe des pieds sans dire au revoir à ceux qui t’aiment. Je n’arrive pas à accepter que tu n’es plus de ce bas monde. Tu es partie à jamais, pour voir tes enfants grandir, mais je te sens si présente à nos côtés.

Les images de ta belle présence dans le mouvement navétanes et aux cotés des jeunes sportifs de la capitale orientale et particulièrement sous les couleurs de l’ASC Santos défilent en boucle dans mon esprit. Dicko, notre soeur, notre amie, le monde s’écroule autour de nous, les sportifs de Tambacounda et surtout moi que tu appelais « Dokho » (mon petit frère en dialecte local).

 

Je ne peux pas croire que de nouvelles scènes ne vont pas s’ajouter à celles que nous avons vécues. Je ne veux pas y croire, comme je n’ai pas cru à la mort de mon propre père, Abdoulaye Diallo, de son frère Boubacar Diop, dont sûrement ton papa Alioune Badara Camara continue de se rappeler parce qu’étant ses compagnons, et de tant d’autres personnes qui m’étaient très chères.
J’ai peur de la mort, de cette mort qui nous sépare définitivement et ne me permet plus de te dire que tu es géniale, que tu es une « sportive modèle ». Un jour, je quitterai tout et vous rejoindrai pour retrouver les instants de plénitude que nous avons partagés.

Tu as regagné les étoiles, Dicko, dans un « lâcher tout » sans feu d’artifice, seule et délivrée de la torture de tes douleurs. Tu es partie, rapidement, sans bruit. Tu nous manques déjà tellement. Tu manques au football Tambacoundois qui perd en toi une de ses « valeurs sûres », une compagne, une de ses filles qui était toujours présente au stade. Tu manques à l’Asc Santos, aux joueurs de navétanes et même les joueurs de championnat à qui tu as tout donné depuis ta tendre enfance. Dans cette discipline tu as gagné un titre de « championne », car toujours fidèle au rendez-vous. Tout cela me revient. Et le trophée que tu tiens (voir photo) entouré de ton frère Mor Talla Camara et moi, Assane.

Si la grandeur empêchait la mort, tu ne serais pas partie, valeureuse et sûre supportrice, jardinier des rêves de toute ville. Les navétanes à Tambacounda ont un goût de miel, mais tu nous as abandonnés au plus mauvais moment. Vous avez fait naître le rêve de certains joueurs ou même certaines supportrices qui t’ont pris comme modèle ou référence. Ta fierté était grande et tu ne voulais pas être prise à défaut. Tu étais imbue de valeurs quand, à chaque fois, ta silhouette apparaissait dans les gradins du stade régional de Tambacounda, donnant du fil à retordre aux joueurs, leur intimant de foncer, se défoncer pour que lors de chaque match ils te fassent plaisir ou évitent tes critiques les encourageant à bien faire la prochaine fois.

Je suis anéanti et tellement triste comme tout le monde du football Tambacoundois qui se recueille après ton départ. Mais, je garde comme un trésor les dernières images de nos rencontres et de tes sourires, les derniers mots que tu m’as adressés : « Mais Dokho, abé niadi » (Mon petit frère comment vas-tu ?) ! « Tu as les nouvelles de Joe Baba » ? Toujours souriante, je ne me suis jamais rappelé t’avoir vu fâchée. Dicko, tu es partie comme tu as vécu.

Que ton âme, ma chère amie et sœur Dicko, repose en paix ! Inalilahi wa ina ilayhi radjihona. Que Dieu t’accueille en son paradis ! Nous te portons à jamais dans nos cœurs. Que la terre de Dakar où tu as été enterrée, le samedi 6 septembre, te soit légère, la brave «dame» ! Adieu !