Avis de décès: Un éducateur s’en est allé

Communiqué /

Le gouverneur de la région de Tambacounda, le Préfet de Tambacounda, le collectif des journalistes de Tambacounda, l’iden de Tambacounda, l’IA de Tambacounda, les journalistes de tambacounda.info.

Ont le regret et la profonde douleur de vous faire part du décès de leur frère, ami Monsieur Thierno Souleymane Ndiaye, ancien Directeur Régional de la radio Dunyaa Fm et étudiant en deuxième année à l’Enam.

Décès survenu dans la nuit du jeudi au vendredi derniers à Dakar des suite d’une courte maladie. L’enterrement a eu lieu le samedi 28 mars au cimetière musulman de Médinacoura. Que la terre lui soit légère et que le Tout Puissant l’accueille en son Saint Paradis.

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Témoignage par Assane Diallo / Tambacounda.info /

Un éducateur s’en est allé

Thierno Souleymane, je me suis réveillé avec cette nouvelle qui m’a fait verser beaucoup de larmes. Ce n’était que la moindre des manifestations de cette tristesse immense qui m’a envahi après ton décès que j’ai appris dans l’enceinte du cyber presse du collectif des journalistes de Tambacounda sis au quartier Liberté dans la matinée du vendredi dernier, avec mes confrères. Toi, l’ancien « Directeur de la radio Dunyaa de Tambacounda qui a su l’implanter à Bakel et Kédougou». Tu es parti dans la nuit du jeudi au vendredi dernier dans un hôpital à Dakar des suite d’une courte maladie et sur la pointe des pieds sans dire au revoir à ceux qui t’aiment. Je n’arrive pas à accepter que tu ne sois plus de ce bas monde. Tu es parti à jamais, pour ne plus voir tes enfants grandir, laissant derrière toi deux veuves, mais je te sens si présent à leurs côtés.

Les images de ta belle présence dans le milieu de la communication et de l’éducation et aux côtés des jeunes élèves défilent en boucle dans mon esprit. Thierno Souleymane, notre frère, notre compagnon depuis belle lurette, le monde s’écroule autour de nous, les journalistes de Tambacounda, les instituteurs, les élèves et surtout ton frère Vieux Keita à qui tu avais légué la radio après une longue et digne collaboration.

Je ne peux pas croire que de nouvelles scènes ne vont pas s’ajouter à celles que nous avons vécues. Je ne veux pas y croire.

J’ai peur de la mort, de cette mort qui nous sépare définitivement et ne me permet plus de te dire que tu es génial, que tu es un « communicateur modèle ». Un jour, je quitterai tout et vous rejoindrai pour retrouver les instants de plénitude que nous avons partagés.

Tu as regagné les étoiles, Thierno Souleymane Ndiaye, dans un « lâcher tout » sans feu d’artifice, seul et délivré de la torture de tes douleurs. Tu es parti, rapidement, sans bruit. Tu nous manques déjà tellement. Tu manques aux journalistes et enseignants Tambacoundois qui perdent en toi une de ses « valeurs sûres », un compagnon, un de ses fils qui était toujours présent. Tu manques à ta famille, à tes anciens élèves qui gardent de toi des souvenirs impérissables. Des élèves à qui tu as tout donné, leur inculquant ce qu’on t’a appris pour leur réussite. Dans cette discipline tu y as gagné un titre de « champion », car tu venais de réussir le concours d’entrée à l’Enam. Tout cela nous revient. Et ton stage que tu voulais démarrer à Tambacounda mais malheureusement, la maladie a fini par t’empêcher de le faire.

Si la grandeur empêchait la mort, tu ne serais pas parti, jardinier des rêves de toute ville. Les écoles à Tambacounda ont un goût de miel, mais tu nous as abandonnés au plus mauvais moment. Vous avez fait naître le rêve de certains élèves, animateurs ou même reporters de Dunyaa qui t’ont pris comme modèle ou référence. Ta fierté était grande et tu ne voulais pas être pris à défaut. Tu étais nimbé de valeurs quand à chaque fois, ta silhouette apparaîssait dans les rues de Tambacounda.

Je suis anéanti et tellement triste comme tout le monde à Tambacounda qui se recueille après ton départ. Mais, je garde comme un trésor les dernières images de nos rencontres et de tes sourires, les derniers mots adressés. Toujours souriant, je ne me suis jamais rappelé t’avoir vu fâché. Thierno Souleymane, tu es parti comme tu as vécu.

Que ton âme, mon cher ami et frère, repose en paix ! Inalilahi wa ina ilayhi radjihona. Que Dieu t’accueille en son paradis ! Nous te portons à jamais dans nos cœurs. Que la terre de Médina Coura où tu as été enterré, le samedi 28 mars vers 10 heures 25 minutes, te soit légère, le brave «homme» ! Adieu !