Djiby Dramé enflamme le public de Tambacounda

Djiby Dramé vient de réussir son second retour sur sa terre natale, Tambacounda. Toute la population orientale se souviendra encore de cette soirée culturelle qui sonne comme une consécration dans cette partie Est du pays pour l’année 2011. Soirée durant laquelle, le jeune artiste a su montrer à ses frères et sœurs du Sénégal oriental qu’il était une valeur sûre et un fidèle ambassadeur  de la culture mandingue. Par la philosophie et les textes de ses chansons, Djiby Dramé a réussi à revisiter la richesse culturelle de la région due à sa diversité ethnique. Choix porté sur l’homme d’affaires, Abdourahmane Dabo « Dialinké » pour parrainer la nuit du Bazin, tenue le samedi 1er janvier ne pouvait qu’etre judicieux. Car, l’homme, de Dakar à Tamba en passant par Bakel et Kédougou a sonné la grande mobilisation de ses affidés pour exploser la salle du camp militaire, Mamadou Lamine Dramé très exigüe pour accueillir les fans de l’artiste. Des billets de banque, le parrain, Dialinké Dabo et sa femme, Oumy Khairy Seck, en ont distribué à gogo.

Pour comprendre l’aura de Djiby Dramé, il faut interroger la culture mandingue et faire un voyage dans la région orientale afin d’interroger l’histoire de ce jeune musicien Mandingue. A l’image des autres jeunes musiciens qui veulent se faire une place au soleil de la scène musicale sénégalaise, Djiby Dramé se devait d’être au pinacle de son art afin de confirmer tout le bien que les mélomanes pensaient de lui. Il en a saisi l’occasion lors de la « nuit du Bazin », tenue le samedi 1er janvier 2011 pour continuer à surprendre son public, composé essentiellement de jeunes filles, des femmes (Drianké, dieg, diongoma), avec son port vestimentaire composé à chaque fois de deux à trois pièces mais à chaque chanson, sa couleur.

Son style musical, ses danses, ses grands boubous amidonnés  enflamment le public

Tout en restant égal à lui-même, Djiby Dramé a récidivé auprès du public samedi. La fête, qui a démarré vers 1 heure 57 minutes, s’est prolongée jusqu’à 4 heures 15 minutes. L’étoile filante de la musique mandingue a tenu en haleine le public pendant 3 tours d’horloge. Un public qui a pris d’assaut le cercle mess très tôt dans la soirée. Des hommes et femmes de toutes sortes d’ethnies étaient là, avec en renfort certains griots et certaines griottes de la capitale orientale, habillés en « Gagnila » comme si le seul mot d’ordre était “la tenue traditionnelle Bazin”, le tout dans une ambiance féérique. Tous ont tenu à assister au spectacle de leur idole et de son groupe composé essentiellement de jeunes musiciens. Très en verve, Djiby a fait bouger tout le public avec ses douces sonorités. Ses chansons et autres danses n’ont laissé personne indifférent avec des coups de reins, de fesses, de tête et autres « thiaxabal » dans un ensemble de tenue de traditionnelle. Le jeune musicien a étalé tout son talent de chanteur et danseur dans le morceau « Badioulou » (la corde du griot). A chaque chanson, le public s’emballait. L’artiste qui a préféré abandonner le podium pour s’approcher davantage des fans était submergé par les ovations et des tonnerres d’applaudissement. Et les billets de banque de pleuvoir de partout, aux grand dam des invités qui en redemandent.

Des centaines de milliers de francs offerts à Djiby par le public

Ce n’est pas seulement Sorano qui peut faire honneur à Djiby Dramé. Certains invités ne se croyaient pas à Tambacounda, la région réputée être la plus pauvre économiquement du Sénégal. En effet, le parrain Dialinké Dabo et sa femme, Oumou Khairy Seck ont gratifié de centaines de milliers de francs Djiby Dramé  en entendant le leader du « Dialiya » chanter leurs louanges ou ceux de leurs amis ou connaissances. On se serait cru dans un casino avec le nombre impressionnant de billets de banque qui jonchaient le sol autour des pieds de Djiby. Le musicien a prouvé qu’il est incontestablement le patron de sa génération et le virtuose de la chanson, mandingue et soninké, dans cette sous région qui reste incluse dans le grand royaume mandingue.