Ecole Gourel Diadji de Tambacounda: Après 14 ans de bons et loyaux services, Ciré Wone admis à faire valoir ses droits à la retraite

Par Assane Diallo / Tambacounda.info /

L’enceinte de l’école Gourel Gadji 1 abritait, ce mercredi 13 juillet 2011, une cérémonie empreinte d’émotion, de solennité  et de cordialité. On y célébrait la fin de « vie professionnelle » du directeur de cette école, Ciré Wone, admis à faire valoir ses droits à la retraite après quatorze (14) ans de bons et loyaux services à la tête de cet établissement qu’il a bâti. Inutile de vous dire que les larmes aussi ont beaucoup coulé, par moments, lors de la dite cérémonie. Surtout que le désormais ex directeur a tenu à recevoir lui-même les nombreux cadeaux qui lui ont été offerts et sans comptés les nombreux témoignages proférés à son encontre.

Venu présider la cérémonie, l’Inspecteur d’éducation, Ibrahima Diouf a dit qu’il s’agissait véritablement d’ « une fête », plutôt que d’ « un adieu ». « Certes, les moments de séparation sont toujours douloureux et son empreints d’émotion, mais c’est à nous d’en faire des moments de joie et de reconnaissance ». Car, « la retraite n’est pas une seconde vie, mais c’est la seconde tranche de la même vie pendant laquelle vous allez juste vous investir dans d’autres secteurs ». Rendant hommage à Ciré Wone pour le travail accompli au service de l’éducation, l’inspecteur a expliqué que la cérémonie organisée en son honneur était, non seulement pour lui témoigner du respect, mais aussi et surtout pour le donner en exemple à la génération encore active dans le système éducatif : « Vous êtes un homme qui s’est donné corps et âme pour que l’école soit un cadre de vie décent et salubre et où il fait bon vivre. Aujourd’hui vous êtes un bâtisseur ! ». Le directeur du Centre Régional de Formation du Personnel de l’Education, Ibrahima Guéye a fait remarquer que : « Nous devons repenser la retraite. Elle ne doit pas être considérée comme la fin d’une vie, mais comme un renouveau : ce qui veut dire revivre autrement sa vie en restant actif ». Ses collègues directeurs, ses enseignants, ses parents, ses amis et ses voisins de quartier, venus très nombreux, ont tenu à témoigner des grandes qualités humaines de l’homme du technicien au développeur. Sous sa direction depuis juillet 1997, l’école cumule crescendo un taux de fréquentation énorme et les bons résultats. En 1997 quand il venait d’arriver l’école comptait 428 élèves et actuellement, elle est à 1020 élèves. Profondément religieux, Doyen Ciré comme l’appellent certains, a eu droit en bon adepte du coran, à un discours en arabe par Oustaz Diamé, puis à des prières dirigées par le maître arabe de l’école, avant le démarrage et ce pendant prés de deux heures d’horloge des témoignages déclamés souvent sur un ton pathétique qui a arraché des larmes aux uns et aux autres. « Mr Wone, a dit à ce propos la directrice de l’école Abattoirs, porte parole des directeurs, s’exprimant au nom des ses collègues, fait partie sans conteste de l’un des derniers vestiges de ces valeureux conservateurs des valeurs cardinales de l’éducation. Dés lors, un directeur émérite de son acabit, s’il va à la retraite, laisserait un grand vide ». Après avoir relevé la parfaite connaissance de Ciré Wone des questions de l’éducation qui lui permet de « répondre à toutes les questions », y compris « la législation scolaire qu’il aime tant à faire acquérir à ses enseignants », les trois partenaires de l’école, de la Roche/Yon qui ont suivi depuis la France une partie de la cérémonie en direct sur « Skype » ont mentionné ses qualités de « grand rassembleur », son amour de la perfection, son humilité et « ses capacités d’écoute, d’ouverture et d’approche sans commune mesure ». Très ému et arrivant difficilement à contenir ses larmes, M. Wone a dans son allocution remercié tout d’abord ses parents qui lui ont inculqué « les valeurs de droiture, de dignité, de courage et d’honneur », sans oublier le Président des parents d’élèves, Pape Diagne, les inspecteurs Aymérou Ndiaye, Ibrahima Dominique Diouf et Ibrahima Guéye, le technicien du centre hospitalier régional Nommez Ba, ses partenaires de la Roche/Yon, le Gadec… qui l’ont soutenu. Remerciant ses enseignants et les populations de Gourel Diadji pour la réception offerte à son honneur et qu’il voit comme « la fin d’une longue carrière » et « le début d’une vie nouvelle (…) faite de partage, de générosité et d’ouverture envers les autres surtout les plus jeunes », il leur a confié que s’il a eu souvent à les « importuner avec ses conseils mal à propos et sa présence parfois envahissante » c’était tout simplement dû à l’obsédant « désir d’un homme à vouloir servir et bien servir une noble cause ». Après avoir exhorté au travail ses collègues pour « porter plus haut le nom de l’école », Ciré Wone a adressé aussi ses vifs remerciements à tout le monde, notamment son épouse, Mariéme Sy, ses amis, ses enfants, ses frères et sœurs, sa maman, présente à la cérémonie, le gardien de l’école, les femmes du quartier et les parents d’élèves. Le groupe « Awloubé » a gratifié l’assistance de belles chansons, en présence du maitre de cérémonie, Samba Coumba Ba de la Rts.