Entretien avec Mahamadou Signaté, directeur de la pêche continentale (1ère PARTIE)

«  la pêche continentale, seule alternative pour donner du poisson frais aux sénégalais »

Au Sénégal, la pêche traverse des moments un peu critiques. Le poisson se fait rare dans nos marchés. Pour cela, le gouvernement du Sénégal ambitionne d’aménager des marres pour donner du poisson frais au sénégalais. Ansoumana Sadio s’est entretenu avec monsieur Mahamadou Signaté, Directeur de la pêche continentale pour www. Tambacounda.info.

Monsieur le Directeur, quelle est la situation de la pêche au Sénégal ?

M. Signaté : La pêche dans notre pays est un peu critique. Il n’y a pas de poisson dans nos marchés. Au début c’était la pêche maritime qui ravitaillait le marché. Mais actuellement, cette pêche maritime a des problèmes. Alors la seule alternative aujourd’hui, c’est bien la pêche continentale. C’est pourquoi le Président de la République nous a instruits de tout faire pour donner du poisson frais à la population sénégalaise.

Comment pensez-vous répondre à cette instruction du Chef de l’Etat ?

M. Signaté : Depuis ma nomination à la tête de cette direction, je suis entrain de faire le tour des régions continentales et voir ce qu’il y a de disponible. Faire le point, voir les cours d’eau disponibles, les points d’eau permanents. Actuellement, on veut associer la pisciculture. On veut faire des zones de repeuplement. Si possible, repeupler même le fleuve. Et cela dépendre des disponibles.

Ce projet de repeuplement a-t-il démarré ?

M. Signaté : Les régions déjà visitées sont Sédhiou et Kolda. Là, on a aménagé des plans d’eau. Et on va commencer à repeupler des points d’eau.

A combien est estimé le cout de ce projet d’aménagement des marres ?

M. Signaté : Tout dépend des ambitions. Pour le moment c’est en fonction de nos moyens que nous sommes entrain d’aménager. Mais nous travaillons aussi avec des partenaires. A Kolda par exemple, l’Agence Régionale de Développement(ARD) et le PAPIL ont aménagé des marres. Nous prenons contacts avec des ONG et d’autres organisations qui s’activent dans ce domaine et qui sont prêts à financer.

 

Entretien réalisé par Ansoumana SADIO / www.tambacounda.info /