[ Mémorandum ]

Créée en 1994 par l’Etat du Sénégal, la Mutuelle des Volontaires Contractuels de l’Education (M.V.C.E.) devenue Mutuelle Générale de l’Education du Sénégal (M.G.E.S.) a pour objectif de faciliter aux enseignants des corps émergents l’accès à des sons de santé de qualité que ne leur permettent pas leurs maigres salaires.

Régie par a loi n° 2003-14 du 4 juin 2003 relative aux mutuelles de santé , cette mutuelle qui regroupe tous les enseignants vacataires et contractuels du Sénégal est en bonne santé financière, compte tenu du grand nombre d’enseignants qui en sont membres d’office et du soutien financier très consistants de l’Etat versé mensuellement. Ses membres s’acquittent régulièrement de leurs cotisations mensuelles de 2700f pour les maitres contractuels, 4500 pour les professeurs contractuels, 3000f pour les reclassés et 20000F annuelles pour les vacataires, prélevées automatiquement à la source par l’Etat qui lui-même verse une somme complémentaire pour chaque adhérent.

Cependant, depuis l’avènement d’Abubacry SARR à sa tête, cette mutuelle, réputée être la meilleure de toute l’Afrique de l’Ouest est victime d’une mauvaise gestion chronique qui en a fait un moyen d’enrichissement illicite  aux mains d’une bande de copains. Une mauvaise gestion à la fois administrative et financière.

Administrative d’abord car les antennes départementales  qui matérialisent la podécentralisation de la mutuelle dans les régions ne sont que des pseudos structures avec des organes qui ne sont en réalité que des coquilles vides impuissants et neutralisés par le dictat de l’homme fort qu’est Abubacry SARR. Ce dernier a réussi à faire de la MGES son propre patrimoine par un système de maintien à son poste, aidé en cela par une bande de copains, tous coupables de fraudes et de détournements des fonds de la mutuelle et avec qui il se partage le gâteau. Combien de PCAD, de Trésoriers et de Secrétaires administratifs  ont détourné l’argent de la mutuelle et continuent de siéger au niveau du Bureau National et dans les antennes départementales pour servir d’acolytes à Abubacry SAAR ? D’ailleurs , leur culpabilité profite à ce dernier qui détient ainsi contre eux un moyen de les soumettre à sa volonté et de les réduire au silence.

En plus, on assiste à une violation flagrante des textes car depuis plus d’une année, les organes ne fonctionnent plus sur instruction du PCA national, ce qui est propice à une gestion nébuleuse et gabégique. Cette violation flagrante des textes est  aggravée  par le remplacement des Conseils d’Administration élus par la base par des comités régionaux  non prévus par les textes avec un président, un trésorier et un secrétaire(fonctions légitimes du B.E.D.) pour se superposer aux mandataires choisis démocratiquement par les adhérents . Cette stratégie vise à       contourner les C.A. où siègent des membres nouveaux qui exigent la transparence et menacent réellement les intérêts illégaux de Aboubacry SARR qui ne détient contre eux aucun moyen de soumission. La violation des textes concerne aussi les mandats de trois ans, à terme depuis Décembre 2012 et prolongés à cinq ans par le Bureau National qui y trouve son compte.

La mauvaise gestion est surtout financière car malgré les contributions régulièrement       reçus des adhérents et de l’Etat, la M.G.E.S. draine des dettes qui s’étendent sur plusieurs années au niveau des hôpitaux, des centres de santé et des pharmacies. N’ayant jamais payé ses factures intégralement, elle procède toujours par des avances auprès des structures agréées, ce qui l’endette davantage. Cet endettement occasionne fréquemment des ruptures de contrats qui  amènent les adhérents à débourser de leurs propres poches pour se soigner, sans remboursements, pourtant prévus par les  textes. Dans toutes les régions et dans tous les départements, la situation est la même: endettement, rupture de prestations et non fonctionnalité des organes. Cette situation avait conduit, en 2009, à la création d’un collectif qui avait réussi à contraindre le bureau national à organiser le renouvellement des instances, espérant que cela allait  changer les choses. Cependant, quatre ans après, rien n’a changé de la situation que nous combattions ; elle s’est même empirée. Et notre présence au Conseil d’Administration de l’antenne départementale de Thiès nous a permis de savoir que le mal est beaucoup plus profond et que la solution ne réside pas dans le changement des instances départementales qui ne sont que des coquilles vides ,mais dans le déguerpissement du bureau national dans son entièreté.

Chers collègues, le mal a trop duré et interpelle la responsabilité de chacun de nous. Il est vraiment grand temps que nous cessions de nous en plaindre sans jamais agir pour y remédier. Qui ne dit rien consent! Nous ne devons plus nous contenter de geindre pendant que notre argent sert à acheter des maisons, des voitures, des actions dans des entreprises privées, des pirogues ou des fermes pour des enseignants comme nous, qui possèdent des biens très au-delà de leurs moyens licites.

Ensemble, pour que la M.G.E.S. cesse d’être un moyen d’enrichissement illicite aux mains d’une bande de voleurs.