NAVETANES 2013 A TAMBACOUNDA : EFFRONTERIE COUPABLE !

Pour un article de presse paraphé par notre reporter Abdoulaye Fall et dans lequel il met en lumière l’inexplicable élimination de l’Asc Kékendo suite à un coup de tête d’une bande de matamores de l’instance dirigeante de l’Odcav, des responsables de la dite structure se braquent et poussent le bouchon trop loin en intimant l’ordre aux pandores de le faire quitter la main courante, la place réservée aux journalistes ce dimanche. Quelle effronterie ?

 

A la force de l’argument de notre reporter Abdoulaye Fall, des responsables de l’Odcav de Tambacounda ont opposé l’argument de la force ce dimanche en intimant l’ordre aux hommes en bleu en faction au stade régional à l’occasion de la seconde journée de la coupe du maire sur laquelle nous allons d’ailleurs revenir, de le faire quitter manu militari la main courante. Il n’aurait plus le droit d’y être comme les autres journalistes qu’ils voudraient certes voir leur tresser des lauriers.

Plus patriotes que les journalistes américains, tu meurs et tous les jours que l’omniscient fait, ils jettent de gros cailloux dans le jardin du président Obama. Pourtant, il n’a jamais interdit d’accès quelque édifice ou lieu public que ce soit à un gratte-papier yankee. Ici au Sénégal, il n’y a pas un jour qui passe sans que la presse ne serve des vertes et pas mûres, par moments injustifiées d’ailleurs, sur la première institution du pays, pourtant plutôt que d’interdire à quelque organe que ce soit l’accès au palais où à n’importe quel autre édifice public, il continue de se cramponner fortement à la dépénalisation des délits de presse. Abdoulaye Fall écrit sur un sujet pertinent relatif à ce qu’il a appelé « l’injustice de la justice » de quelques membres de l’Odcav qui ont sorti l’Asc Kékendo de la course, pour qu’ils rentrent dans leurs petits souliers et décident de « le punir » en se croyant investi « d’un droit de vie ou de mort »sur lui. Ils se mettent le doigt dans l’œil ! Ils sont à des années lumière de comprendre que certes ce sont des compétitions qu’ils organisent, mais que celles-ci se tiennent dans un lieu public, UN STADE ! Comment peuvent-ils croire en des choses démoniaques sans pour autant croire en l’existence de démons ? Comment peuvent-ils tomber si bas en croyant que quelqu’un peut organiser dans ce pays une manifestation publique et qu’un journaliste n’ait pas le droit d’y accéder parce que sa tête ne plait pas ? A Tambacounda.info, notre intime conviction est que cet acte ignoble est suffisamment révélateur du caractère réducteur de la vision de ses auteurs. La rédaction a très clairement indiqué dans l’article intitulé « Cas d’appel de l’Asc Deggo, l’Odcav ne dit pas le droit » que « nous attendons que les responsables d’une telle forfaiture apportent la preuve qu’ils ne se sont point éloignés des dispositions réglementaires en vigueur ». Ils ne le font pas, parce que n’en disposant pas et à la place, ils se payent le luxe de se comporter en gladiateurs avec un argument aussi saugrenu que oui, » il a parlé de démission du président de l’Odcav en lieu et place du président de la Cqrp de l’Odcav, comme si le titre de l’article ne laisse pas très clairement faire comprendre que c’était un lapsus vite corrigible s’ils avait fait la remarque à la rédaction l’attention.

 

LES FAITS

Durant le championnat populaire au sein de la zone 2/B, lors du match entre les Asc Kékendo et Deggo, la première nommée a porté une réserve sur la seconde au motif que sur une des licences d’un joueur de l’Asc Deggo, le secrétaire général de la dite formation a oublié de signer. Or les textes de l’Oncav laissent très clairement entrevoir qu’une licence n’est valable que si la forme et le fond sont respectés et parmi les nombreux éléments de forme indiqués par les dispositions de l’article 22, figure en bonne et due place le fait que le titulaire de la licence et le secrétaire général de l’Asc doivent apposer leurs signatures. La Commission de Qualifications, de Réserves et de Pénalités (Cqrp) zonale statue sur la question et donne gain de cause à l’Asc Kékendo. Deggo interjette appel comme l’y autorise les textes, la Cqrp de l’Odcav confirme la décision de l’instance inférieure et, au moment de l’homologation, des membres du comité directeur de l’Odcav infirment la décision de l’instance juridictionnelle, ce qui n’est pas du reste exclu, mais sans le fonder sur la moindre disposition réglementaire. Constitué blessé narcissique, le président de la Cqrp de l’Odcav claque la porte avec fracas, Abdoulaye Fall le relate dans son papier, la rédaction signe un autre papier sur le sujet, eh bien, personne n’a usé de son droit de réponse et malgré notre invite à nous apporter la preuve de leur décision mille fois infondée et injustifiable, l’on a préféré envoyer notre reporter « à la guillotine » comme les responsables de cette effronterie sont eux allergiques à la critique (ils préfèrent être rondement encensés ou caressés dans le sens du poil. Qu’ils aillent au diable ! Ils n’ébranlent personne !

 

EN FAIT DE COUPE DU MAIRE

Les questions de fond à laquelle les responsables de l’Odcav qui jouent à la diversion doivent répondre sont de savoir au nom de quoi ils éliminent de la course au trophée du premier magistrat de la ville, certaines Asc, et pourquoi ce ne sont pas les zones de la commune qui l’organisent en lieu et place de l’Odcav ?

Cette structure est une entité départementale et la coupe du maire ne doit concerner que les zones de la commune. Il leur appartient de créer une structure inter zonale chargée de définir les modalités de l’organisation de cette coupe pour toutes les Asc de la commune et de les mettre en œuvre sans la moindre onction de l’Odcav ? Pourquoi n’organise-t-il pas les coupes des autres collectivités locales du département. Pourquoi l’Odcav aurait-il droit même à une subvention du maire dont on voudrait même qu’il nous explique les raisons d’une telle action ?

Les Asc Badiane ou encore Garab Gui (non que nous voulûmes les stigmatiser) n’ont-ils pas le droit de participer à la coupe du maire ? Combien d’Asc ont été exclues injustement de cette compétition alors que l’une d’entre elles pourrait l’emporter parce que c’est une toute autre réalité ? Pourquoi réduire les navétanes d’une Asc à seulement 3 ou 4 matchs ? Que l’on ne nous serve surtout pas des couleuvres comme quoi le temps joue contre les organisateurs ! S’ils étaient suffisamment « experts », cette donne pouvait bel et bien être gérée !

Sur bien d’autres sujets comme la prolifération des Asc qui n’obéissent pas aux normes, l’incapacité de l’Odcav à tenir des compétitions théâtrales, les responsables de l’Odcav sont interpellés. Qu’ils cessent de s’en prendre aux gratte-papiers et n’ont qu’à se tenir à carreau et trouver des réponses à ces interpellations. « Est barbare celui qui croit en la barbarie » affirmait très justement Claude Lévi Strauss. Tant qu’ils commettront des énormités, Abdoulaye Fall écrira, Tambacounda.info le publiera parce que nous avons publié des actes jugés salutaires qu’ils ont tout de même posés! La colombe légère qui fend l’air de son vol croit qu’elle volerait bien mieux sans cet air.

 

Boubacar Dembo TAMBA / Administrateur et Directeur de Publication /