Tambacounda: Des femmes formées à la transformation des céréales locales

Une dizaine de femmes, des régions de Kaolack, Kolda et Tamba, viennent de bénéficier d’une formation diplomante en matière de transformation de produits locaux tels que les céréales. La cérémonie de remise de leurs parchemins a eu pour cadre, samedi au siège de Ceesiry. C’était en présence de Mme Fatou Diallo, conseillère régionale, d’Assane Ndione de l’Uimcec, de Moustapha Cissé, représentant du Promer et initiateur de la formation, d’Oumar Cissé coordonnateur de Benka Wouli.

Cette formation est initiée dans le cadre de la promotion de la femme. Son objectif est d’aider les femmes, à travers la création d’activités génératrices de revenus, de vaincre la pauvreté. En clair, explique Moustapha Cissé, responsable des opérations techniques au Promer, il s’agit de regrouper les femmes autour de l’essentiel par le biais de la formation, les capaciter d’une production de céréales locales de qualité. Pour Mme Fatou Diallo, il revient maintenant aux populations d’accompagner le gouvernement qui a beaucoup fait pour elles. « A Tambacounda, nous n’avons que la terre et on doit la travailler si on veut s’en sortir », déclare conseillère régionale, qui promet de frapper à toutes les portes pour aider ces « vaillantes dames ». Cependant, se désole-t-elle, « à Tambacounda, on parle plus qu’on ne travaille ». Pour sa part, la formatrice, Oumy Ngom, présidente du réseau Ceesiry, revenant sur l’objectif de la formation, dira que celle-ci est ouverte aux dix Mper (micros et petites entreprises rurales) du Promer qui viennent de Sokone (2), de Kothiary (3), de Nétteboulou (2), de Sinthiou Malém (2) dans les techniques de transformation et conservation de céréales locales comme le mil, mais, niébé et le manioc. Et c’est pour aider à éradiquer la pauvreté, selon la formatrice en sécurité alimentaire dudit réseau. Cela, à travers la formation des femmes, qui produisent et qui ne font pas de la transformation. A en croire Moustapha Ciss, la région de Tambacounda, a beaucoup de produits transformés mais qui viennent des autres régions. Selon le technicien, responsable des opérations techniques au Promer, le rôle du projet est de favoriser l’émergence d’entreprise locale, appuyer ces femmes en renforçant leurs capacités avec aussi d’autres mesures additionnelles comme le crédit, des équipements de base. A cet effet, les femmes, recommande M. Cissé, doivent se tourner vers la transformation des céréales qui sont très demandées au niveau international. Selon lui, la production de céréales est abondante mais peu transformée.

 

Par Assane Diallo / Tambacounda.info /