Tambacounda : Disparition mystérieuse du bébé mort-né à l’hôpital régional, le tribunal clos le débat

La disparition mystérieuse du bébé mort-né au centre hospitalier régional a été invitée au tribunal correctionnel de Tambacounda. Makhoudia Ndiaye, responsable de nettoiement qui a reconnu devant la barre avoir récupéré le bébé mort-né avant de le jeter à la poubelle, a été condamné à 3 mois assortis du sursis et 50.000 FCFA d’amende.

Dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 mars, une dame accouche d’un mort-né au centre hospitalier régional de Tambacounda. A 9heures, son accompagnatrice et belle sœur, Coumba Camara constate la disparition du bébé mort-né. Interpellé, la direction procède aux multiples recherches pour retrouver le cadavre mais en vain. Une information est parvenue ç la direction faisant état que « Makhoudia aurait été aperçu avec un cadavre enveloppé ». Convoqué, il finit par avouer. La plainte de la direction du centre hospitalier régional déposée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Tambacounda a permis d’enquêter et de rechercher les indices sur cette mystérieuse disparition du bébé mort-né. Makhoudia Ndiaye, superviseur du Gie de nettoiement a été interpellé par les hommes du commandant Fall. Soumis au feu roulant des enquêteurs, il a reconnu avoir ramassé le bébé mort-né dans la cour de la maternité avant de le jeter à la poubelle. Une déclaration qui a permis aux pandores, associés aux agents du service de l’hygiène et des éléments de la 61e compagnie d’incendie et de secours de Tambacounda de se déployer sur les lieux à la recherche du Bébé mort-né, jeté à la poubelle. Les multiples recherches n’ont rien donné. Déféré et placé sous mandat de dépôt, il a fait face au juge devant la barre du tribunal correctionnel de Tambacounda, mercredi dernier. Interrogé, il a encore reconnu les faits comme à l’enquête préliminaire et devant le Gynécologue, Dr Toura Sylla. Le quinquagénaire reconnait avoir ramassé le bébé mort-né dans la cour de la maternité avant de le jeter à la poubelle. Après s’être revenu sur les faits, il reconnait avoir commis une erreur avant de présenter ses excuses devant le juge. La sage femme de garde, Fatou Biteye, appelée à témoigner reconnait que la dame Penda Keita a accouché d’un mort-né, le samedi à 3heures 49 minutes du matin avant de déposer le cadavre sur une paillasse dans la maternité. Suffisant pour que le Procureur Cissokho, lève la voix. Comment le bébé s’est retrouvé dans la cour de la maternité ? Une question qui n’a pas trouvé de réponse chez la sage femme de garde et le chef de service de nettoiement. Selon le représentant du ministère public, dans cette affaire, la dignité humaine a été désacralisée. Pour le parquetier, Makhoudia Ndiaye devait respecter la dignité humaine dans sa vie que dans sa mort. A en croire l’avocat de la société, cet état de faits doit etre condamné pour que de pareils cas ne se reproduise dans cet hôpital. Il a demandé au tribunal de donner une leçon au prévenu. Après avoir constaté l’existence des fais, il a requis un mois ferme. Le tribunal a finalement condamné Makhoudia Ndiaye à trois mois assortis du sursis et 50.000 FCFA d’amende.

 

Assane Diallo / Tambacounda.info /