Tambacounda : La fédération des troupes théâtrales exigent le départ du Président du Conseil Régional

Ils n’ont pas caché leur colère. Les membres de la fédération des troupes théâtrales de Tambacounda qui en veulent aux autorités locales ont exigé le départ du Président du Conseil Régional qu’ils attribuent la responsabilité de leur misérable situation. Une situation qui n’est pas du tout à leur goût à quelques jours de la journée nationale du théâtre. Depuis bientôt cinq ans, les acteurs culturels ne bénéficient pas de subvention du conseil régional de Tambacounda.

Les membres de la fédération des troupes théâtrales de Tambacounda composée de Silo fêlé, Niani Ouly, Yeungouléne, Pairs éducateurs, Gom pinal, Etoile et Gouye ont battu le rappel des troupes pour dénoncer ce qu’ils appellent une injustice. Boubacar Dia et ses camarades disent être presque cinq ans sans subvention des autorités. Et pourtant, précisent-ils, des budgets sont votés dans les différentes institutions et les ASC, les écoles, les structures sanitaires entre autres sont subventionnées chaque année. Alors où sont les subventions des acteurs culturels. C’est la réponse à cette question que la fédération des troupes théâtrales ont demandé. Au cours d’un face-à-face avec la presse dans les locaux du centre culturel ce samedi, ils ont d’ailleurs demandé le départ pur et simple du président du Conseil Régional qu’ils accusent  d’avoir mis l’institution régionale dans une situation confuse de blocage.  «Nous interpellons directement le Président de la République. Macky Sall doit intervenir car cette institution ne fait rien pour les populations. Nous avons rencontré le SG qui nous carrément signifié que l’institution n’a jamais subventionné les acteurs culturels. Ce qui inadmissible et aberrant », martèle le porte parole Mr Doucouré. Pour ce qui est de l’institution municipale, M. Doucouré ajoute : «  le maire essaye tant soit peu d’assister les artistes. D’ailleurs, il promet de financer nos semaines culturelles qui auront lieu du 22 au 27 mars ». Avant de menacer : « Si rien n’est fait d’ici le 20 mars nous allons passer à la vitesse supérieure car nous avons les moyens nécessaires pour pouvoir faire face à cette injustice ». Les prochains jours nous édifieront.

 

Ousseynou Diallo / Tambacounda.info /