Tambacounda : Les trois grands maux de Maka Kolibantang

Maka Kolibantang la cité religieuse moult fois séculaire en elle-même ne souffre guère du manque de certaines commodités. Son inter land, de l’avis du président du conseil rural peine à prendre son envol du fait surtout de son enclavement interne voire externe, mais également des abandons scolaires faute de lycée.

Trente et cinq mille âmes groupées dans cent vingt villages et hameaux vivent dans la communauté rurale de Maka Kolibantang. Ici, un nombre inestimable de Mahométans font annuellement le déplacement pour se consacrer à dieu. Depuis des lustres, pas mal de promesses allant dans le sens du bitumage des 32km reliant Maka à Koussanar tout comme des 50 km séparant la cité religieuse de Koumpentoum, tardent à se traduire en réalité, ce que le président du conseil rural dira ne pas comprendre. Bilaly Bâ regrettera aussi que chaque année, « la communauté rurale soit scindée en deux durant la saison hivernale avec les eaux du fleuve Sandougou qui montent. La partie sud de la communauté rurale est coupée du reste du monde, et pourtant elle abrite la plupart des habitants ». Partout dans la communauté rurale, le discours est le même, « ériger un ouvrage d’art sur le fleuve Sandougou et éviter aux populations les multiples problèmes auxquels ils sont confrontés surtout ceux liés à la santé  et au ravitaillement en denrées de grande consommation».

Le président Bâ laissera entendre que des efforts sont fournis par les pouvoirs publics aussi bien dans le domaine de la santé que dans celui de l’accès à l’eau potable. « Nous avons bénéficié, avec le concours de la coopération nipponne, du pus beau centre de santé de la région, même s’il n’est pas encore opérationnel à cause du manque d’eau, d’électricité et du mur de clôture. Je puis vous assurer que bientôt, ces questions seront transcendées et le centre va enfin ouvrir ses portes » dira-t-il pour s’en féliciter. Cet ingénieur en génie électrique, chef de la maintenance et de soutien la production de la Sodefitex ajoutera que quatre nouveaux forages sont en cours de réalisation dan sa communauté rurale avec l’appui du Pepam (Programme Eau Potable et Assainissement pour le Millénaire). Ce qui en revanche constitue une grosse épine dans les pieds des habitants de cette collectivité locale, c’est le manque d’un établissement scolaire secondaire. « Avec les bon taux de réussite que nos collèges enregistrent au Bfem, un lycée devient une impérieuse nécessité. Nous avons eu des pincements de cœur quand 20 de nos 40 jeunes élèves orientés à Tambacounda ont jeté l’éponge faute de tuteur. Sur cette question précise, nous sollicitons la compréhension des autorité académiques de la région pour qu’elles inscrivent dans leurs priorités la communauté rurale de Maka Kolibantang » expliquera Bilaly Bâ. Et comme l’une des principales activités humaines de cette contrée au tour de laquelle scintillent les contes des mille et une nuits de la mystérieuse Afrique est l’agriculture, le Président Bâ et la quasi-totalité de ses mandants inviteront les pouvoirs publics à y mettre en place de grands projets dans le domaine de l’agrobusiness, ce qui à leurs yeux « contribuerait grandement à réduire le chômage et à améliorer sensiblement le niveau de vie des populations ».

 

Boubacar Dembo Tamba / Tambacounda.info /