Le village Diamwély dans le département de Tambacounda est secoué par une rocambolesque histoire. Un chien enragé en provenance de la brousse a causé tout un émoi dans ce patelin. En moins d’une heure, l’animal s’est attaqué à quatre personnes dont le vieux “naïm” de la mosquée qui a finalement succombé à ses blessures.
Les populations du village de Diamwély n’en reviennent toujours ce qui leur est arrivé. Certaines d’entre elles étaient tranquillement dans la cour de leur maison, quand un chien enragé a surgi. «On s’est mis à courir, j’ai réussi à l’éviter une fois, mais il a finalement mordu le “naïm” du village au coude », a raconté un témoin.
Selon lui, le chien est resté accroché à son bras une bonne trentaine de secondes. «Il mordait si fort que le naïm du village Thierno Alpha Oumar Diallo âgé de 74 ans le maintenais au-dessus du sol », a-t-il déclaré. Le chien l’a finalement lâché avant de s’attaquer à une fille du nom d’Adama Diallo qu’il a encore mordu pour ensuite attaquer deux autres jeunes garçons et causant tout un émoi dans le village». «Nous avons fait entrer les jeunes chez nous. Le bras du “naïm” saignait abondamment», a-t-il ajouté, en soulignant que les villageois ont immédiatement sorti des gourdins et autres coupe-coupe pour attaquer le chien qu’ils ont dû abattre.
Très mal en point, le vieux “naïm” Thierno Alpha Oumar Diallo qui ne s’est pas présenté à l’hôpital pour se faire soigner, faute de moyen financier a finalement succombé à ses blessures. Quant aux autres victimes, elles ont été prises en charge par le centre SOS.
En tout cas, en pleine nuit, s’il vous arrive de vous promener seul dans les artères de la ville, vous remarquerez tout de suite derrière vous, des bruits de pattes, avec une meute de chiens qui vous talonne prêt à en débattre avec vous si vous n’êtes pas armés. C’est le cas dans les alentours des marchés, de la Seras, les vieilles maisons abandonnées, les terrains vagues. C’est également le cas dans les quartiers périphériques, la gare ferroviaire, le lit marécageux qui sont leurs principaux fiefs. Spécialistes des attaques nocturnes, les chiens sont aussi aidés par la grande obscurité qui règne dans certains quartiers de la ville.
Ousseynou Diallo / Tambacounda.info /
