Tambacounda : Un Mouvement contre le manque de considération des autorités municipales, à Gourel Diadié

Des frustrations, un manque de considération, une absence de voirie, un réseau électrique vétuste et très défectueux, entre autres maux. Voilà ce que vivent au quotidien les populations de Gourel. Depuis quelques temps, et cela sous le magistère de l’actuel maire de la cité, une division manifeste est notée chez les populations de la partie ouest de la ville. Un quartier à deux vitesses, où une partie des populations est favorisée au détriment de l’autre partie laissée pour compte par l’édile de la ville. Et cela est noté depuis l’accession de Oury Bâ à la mairie, clament les populations. Et les récentes installations des CDQ (comité de développement des quartiers) en attestent pour beaucoup.

Le maire de la ville a validé la proposition qu’une frange de la population lui a faite sans en mesurer les conséquences. Aucune élection encore moins de consensus n’a été fait pour le choix du bureau du CDQ de Gourel. Et pourtant, le maire a soutenu et a validé avec complaisance le bureau que ses partisans lui ont soumis, laissant tout le monde de marbre et, oubliant que le CDQ n’est pas une affaire de politique ou de clan. Et de continuer toujours ces membres du mouvement, le matériel de nettoiement que « Sinvad » a attribué au CDQ de Gourel Diadié est géré de manière « sectaire et partisane ». N’y ont accès que ceux favorable au camp installé et cautionné par le maire », peste déboussolé le secrétaire du MDIG. Et cela est regrettable, martèle-t-il effaré. Et c’est pourquoi, l’autre partie des populations laissée en rade, s’est constituée en un bloc pour mettre sur pied un mouvement citoyen, qui va prendre en charge ses préoccupations et défendre ses intérêts. Le mouvement pour la défense des intérêts de Gourel Diadié est né depuis hier. Son assemblée générale constitutive a vu la présence de toutes les couches de la société vivant dans la localité. Et ils ont tous manifesté leur désir de voir ce mouvement réussir la tâche qui lui est confiée. Selon pape Samba Gueye, cadre à la SENELEC et président élu par l’AG pour diriger le MDIG, ce mouvement qui vient d’être porté sur ses fonds baptismaux, va faire connaitre et exposer tous les maux du quartier au niveau de toutes les autorités de la ville pour un début de solution, et aussi, essayer de réparer le déséquilibre et l’injustice que subissent les populations de la part des autorités en place. Nous ne pouvons pas habiter dans la ville et être marginalisés par une tiers personne, vocifère Pape Gueye. Le quartier vit une situation telle que tout le monde, a l’obligation de se retrousser les manches et à s’atteler à ce qu’il sorte de l’ornière. A l’en croire toujours, la tâche qui leur est confiée est grande et l’enjeu multiple. Mais, dira ce passionné du développement de sa localité, nous avons les ressources humaines et l’expertise requises pour arriver à renverser la vapeur. Emboiter au micro par les autres membres du mouvement, certains diront être plus que jamais déterminés à accompagner le bureau dans l’accomplissement de sa mission. « Nous sommes derrière vous et, nous vous soutiendrons dans tous les combats et toutes les entreprises  que vous aurez à mener», a clamé déterminée l’assemblée. Un bureau composé d’hommes et de femmes rompus aux arcanes des procédures de développement a été mis en place. Et les notables du quartier ainsi que les religieux, se sont eux aussi engagés dans le combat, et ont bénit la rencontre avant de préciser, qu’elle est venue à son heure. Il le fallait depuis longtemps, ajoutent les sages qui eux aussi promettent soutient et assistance au mouvement pour que des routes et un éclairage public soient attribués au quartier. De toutes les façons, il faut retenir qu’au vu de la détermination des populations, l’heure du réveil des consciences semble sonnée dans cette cité meurtrie et marginalisée où, l’insécurité et le banditisme sont devenus monnaie courante.

 

Assane Diallo / Tambacounda.info /