Tambacounda : Une animatrice polyvalente du préscolaire mordue par un serpent à Bamba Thialéne

Un malheur ne vient jamais seul. Au moment où ses collègues sont écroués à la police pour une manifestation non autorisée, Aissatou Diawara, âgée de 22 ans et habitant le quartier Salikéné de Tambacounda souffre atrocement. Elle a été mordue par un serpent le 23 dernier en plein sommeil dans le village de Bamba Thialéne département de Koumpentoum où elle sert depuis quatre années sans salaires, ni statut.

C’est dans la communauté rurale de Bamba Thialéne, dans le département de Koumpentoum que les faits se sont déroulés le 23 dernier. Agée de 22 ans, Aissatou Diawara n’a pas eu le temps de participer à la marche non autorisée de ses collègues, animateurs polyvalents des cases des tout-petits, qui dix parmi eux sont écroués à la police et devraient etre déférés, ce lundi. Il est 22 heures quand l’animatrice polyvalente a été surprise en plein sommeil par un reptile dans une case en paille, qu’elle occupe, seule. Sans s’en rendre compte, un serpent s’est faufilé dans la chambre pour mordre la jeune fille. Elle a eu quand même le réflexe de crier et c’est ainsi que les autres femmes d’à côté ont accouru pour la secourir. Une charrette a été dépêchée sur les lieux pour évacuer la victime qui malgré tout, avec l’aide d’un garrot, n’avait pas perdu connaissance. Il fallait trouver un moyen de locomotion pour l’acheminer au poste de santé puis à Koumpentoum où un guérisseur traditionnel auquel ses accompagnants avaient confiance était capable de soulager la victime. Et ses accompagnants n’avaient pas les moyens financiers nécessaires pour transporter la victime jusqu’à Tambacounda, le plus tot que possible. Des hommes de bonne volonté ont alors eu pitié d’elle et se sont proposé de les aider. Venue difficilement apporter son soutien à ses collègues écroués, la jeune Aissatou ne cache pas sa colère. « Nous sommes toutes attristées par cette nouvelle ». Sur son déplacement difficile, avec son pied enflé, elle souligne : « grâce à un guérisseur, le venin de ce reptile a été enlevé parce que je n’ai pas les moyens d’aller à l’hôpital ». Elle laissera entendre que : « depuis quatre années, je suis à Bamba Thialéne sans salaires, ni statut », se désole l’animatrice polyvalente de la case des tout-petits de Bamba Thialéne. En tout cas, force est de constater que la situation des animateurs polyvalents dans la région de Tambacounda est très difficile.

 

Assane Diallo / Tambacounda.info/