Gayet gate Hollande et Trierweiler, la nuit blanche avant le scoop

Deux journalistes du Monde racontent dans les détails la nuit blanche qu’ont passée à l’Elysée François Hollande et ses conseillers la veille de la parution du scoop de Closer.

Six hommes autour du chef de l’Etat qui, cette nuit-là, celle qui précède la parution du scoop de Closer révélant sa relation avec l’actrice Julie Gayet, n’est qu’un simple homme, avec ses faiblesses, ses actes peu avouables et sa détresse.

Et une seule femme, qui intervient sur le tard, vers 5 heures du matin, pour prendre en charge Valérie Trierweiler qui, «effondrée», à l’aune d’une humiliation planétaire, a perdu la superbe que lui confère le statut de première dame. Sept acteurs clé pour assister à la débandade (est-ce bien le terme approprié?) de François Hollande. C’est ce que racontent Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin dans le quotidien français Le Monde.

La nuit est tombée depuis longtemps quand, au premier étage du palais de l’Elysée, se tient une réunion que ces journalistes qualifient de «foutraque et improvisée». La rumeur couvait, Closer allait sortir tôt ou tard l’information, mais le président, croyait sans doute être au-dessus de la mêlée, lui qui estimait être anonyme avec un simple casque de moto vissé sur la tête.

Ses conseillers ne croyaient pas en cette parution qui promettait d’être fracassante. Ils ont été enfumés par le magazine lui-même, qui est allé jusqu’à préparer, selon le quotidien français, une fausse une sur Vanessa Paradis.

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Jusqu’à près de minuit, la petite équipe réunie autour du président trépignera d’impatience: alors que Closer est sous enveloppe dans les centres postaux pour tous les abonnés de France et de Navarre, aucun de ces conseillers n’a été encore capable de mettre la main sur le numéro qui sort le lendemain et va tout faire basculer.

Ils cherchent Closer tous azimuts

Pourtant, il y n’a là que des pointures: le secrétaire général de l’Elysée, Pierre-René Lemas (3ème droite ci-dessus), qui «n’aurait jamais imaginé que le scoop d’un journal qu’il n’a jamais feuilleté, même chez le coiffeur, le retienne toute une nuit rue du Faubourg Saint-Honoré»; Aquilino Morelle (3e gauche) qui supervise la communication mais ne lit jamais ce type de magazine; Christian Gravel (1ère gauche), chargé des relations presse; Claude Sérillon (2e gauche), expert de l’image du président qui «se tient en retrait»; Stéphane Ruet (1ère droite), auteur du cliché du couple présidentiel dansant sur «La vie en rose» le soir de la victoire à Thulle, qui trône encore sur le bureau derrière eux; et enfin, l’avocat du président, qui est aussi le parrain de ses enfants, Jean-Pierre Mignard (2e droite).

L’album photo amoureux de la campagne présidentielle, réalisé par Stéphane Ruet, présent lors de cette nuit blanche.

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L’avocat explique qu’il est inenvisageable que le président porte plainte contre le magazine people. Seule Julie Gayet peut le faire. Une partie de l’équipe prend quand même le temps d’aller se restaurer. Le numéro de Closer parvient sur le perron de l’Elysée peu avant minuit. Enfin!

Et Valérie fit un malaise

François Hollande et ses conseillers ont beau se remuer les méninges, aucune issue ne semble être possible. A quelques pas de là, dans «l’aile de Madame», Valérie Trierweiler est en train de faire un malaise. L’humiliation planétaire qui la guette, sans doute. François Hollande décroche son téléphone pour appeler une amie («une femme saura lui parler», semble-t-il penser): Brigitte Taittinger (ci-dessous en photo), directrice de la stratégie et du développement de Sciences Po, et épouse de son ami Jean-Pierre Jouyet. Tout ce beau monde a passé la soirée du 24 décembre ensemble, selon Le Monde.

C’est Brigitte Taittinger qui, vers 5 heures du matin, arrive à l’Elysée pour emmener, dans sa propre voiture, la première dame à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

Quatre jours plus tard, une conférence de presse extrêmement importante attend François Hollande qui comptait sur les annonces qui y seraient faites pour relancer sa popularité. Elle sera torpillée par cette «affaire».

Moins de quinze jours plus tard, le chef de l’Etat français annoncera sa rupture avec Valérie Trierweiler.