France Saisie record de 1,4 tonne de coke cachée dans des pneus

La police française a saisi 1,4 tonne de cocaïne dans le port du Havre (nord-ouest), la plus importante jamais réalisée en France, et quatre hommes ont été interpellés, a annoncé la police vendredi. La police judiciaire a saisi la drogue mercredi dans un cargo parti de Valparaiso, au Chili, et arrivé dans le port du Havre.

La cocaïne était dissimulée dans des pneus, eux-mêmes transportés dans un camion d’assistance au rallye Dakar-2014 qui s’est achevé mi-janvier dans la ville portuaire chilienne. Quatre hommes ont été interpellés, deux en France et deux en Bulgarie. Deux Espagnols ont été pris en filature et interpellés «dans la foulée» sur une autoroute à l’issue «d’une longue et minutieuse enquête», selon ces sources. Ces deux hommes, considérés par les enquêteurs comme des logisticiens, étaient vendredi en garde à vue dans les locaux de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTRIS) à Nanterre, près de Paris.

Une valeur de 270 millions d’euros
Deux organisateurs présumés du trafic, tous deux Bulgares, ont par ailleurs été arrêtés jeudi dans leur pays dans la province orientale de Varna, a affirmé une source policière. Selon cette source, d’autres interpellations doivent être réalisées en Espagne, dans le cadre de cette enquête menée en collaboration par les autorités françaises, espagnoles et bulgares. D’après les enquêteurs, la cocaïne saisie représente une valeur à la revente de 270 millions d’euros. L’affaire illustre notamment la «prééminence des ports» sur les «routes de la drogue» et «porte un rude coup à une filière internationale», a souligné la police. La cocaïne était acheminée par la voie maritime, le trafic durant sans doute depuis des mois. La dernière saisie record en France remonte à septembre 2013: plus de vingt personnes, dont un responsable de la compagnie aérienne Air France à Caracas, avaient été écrouées en France et au Venezuela après la saisie de 1,3 tonne de cocaïne acheminée à bord d’un vol Caracas-Paris. Le ministre français de l’Intérieur Manuel Valls devait donner dans la journée des détails sur le déroulement de l’enquête, selon ses services.