Le président américain a su répondre aux questions impertinentes et décallée de l’acteur Zach Galifianakis («Very bad trip») pour faire la promotion de ses réformes de santé auprès des jeunes.L’exercice est périlleux pour un président américain: affronter des questions déplacées sans perdre en crédibilité ou paraître trop coincé. Barack Obama s’est risqué lors du show «Between Two Ferns» («Entre deux fougères»), visible sur le site FunnyorDie.com. Le président avait en face de lui l’acteur Zach Galifianakis, rendu célèbre avec son rôle de fêtard invétéré mais asocial dans la série de film «Hangover» («Very Bad Trip» en français).
Le «dernier président noir»
L’acteur s’en est donné à cœur joie dans son rôle d’un présentateur complètement déphasé avec ses questions désobligeantes. Il n’a ainsi pas hésité à demander au président comment il se sentait en tant que «dernier président noir». Barack Obama n’a pas non plus hésité à moucher l’acteur qui lui demandait s’il songeait à un troisième mandat, ce que la Constitution américaine ne permet pas. «Si je devais me présenter pour la troisième fois, ce serait comme un troisième ‹Hangover›. Cela ne finirait pas très bien, non?» Les critiques ont en effet étrillé le dernier volet de la franchise qui a fait connaître l’acteur Bradley Cooper.
Opération de communication
Barack Obama en a aussi profité pour promouvoir son système de santé, mis à mal après des couacs en série lors de sa phase de démarrage. Il a ainsi appelé les jeunes américains à y souscrire. «Je ne serais pas avec vous si je n’avais pas quelque chose à vendre: avez-vous entendu parler de l’Affordable Care Act?» Une approche risquée mais payante à juger du regain de popularité qu’a connu le site dédié HealthCare.gov. Selon Julie Bataille, porte-parole du Center for Medicare and Medicaid Services, près de 19’000 se sont branchés sur le site pendant le show. Bien loin toutefois des 5,9 millions de vues que «Between Two Ferns» a enregistrés.