Tambacounda célèbre la journée mondiale du rein

Pour une première, ce fut une grande réussite. La journée mondiale du rein a été célébrée au centre hospitalier régional de Tambacounda ce jeudi. Elle a permis à plusieurs patients de se faire une idée de leur glycémie et de leur tension artérielle, terreau fertile des maladies rénales.

La célébration de la journée mondiale du rein a été mise à profit par les autorités du centre hospitalier régional de Tambacounda pour sensibiliser les populations sur les dangers que constituent les maladies rénales. « Elles sont silencieuses, et les malades ne nous arrivent qu’au stade tardif qui nécessite malheureusement la dialyse ou la transplantation rénale » a expliqué le Dr Yaya Kane, le chef du service de néphrologie et d’hémodialyse du centre hospitalier régional de Tambacounda. Or, pour la transplantation rénale, la législation sénégalaise ne l’autorise pas encore, il faut aller outre atlantique pour le faire. C’est pourquoi, Grabriel Ndiaye, le gouverneur de la région qui présidait la cérémonie officielle, lancera un appel pressant à l’endroit du ministère en charge de la santé pour « accélérer les procédures tendant à faire voter par la représentation nationale des dispositions légales autorisant à opérer au Sénégal la greffe du rein ». Cette journée a aussi permis aux nombreuses populations ayant fait le déplacement de réaliser que le diabète et l’hypertension artérielle constituent le terreau fertile des maladies rénales. Plusieurs patients ont effet procédé à un contrôle de la tension artérielle tout comme au dépistage du diabète, « des réflexes que les populations de Tambacounda doivent installer compte tenu de la complexité des maladies rénales » a plaidé le chef de l’exécutif régional. « Vous prenez de l’âge, vos reins aussi »est le thème de la journée mondiale du rein. Des statistiques indiquent qu’ 1 adulte sur 10 présente des insuffisances rénales.

Tambacounda abrite le plus grand centre d’hémodialyse et le plus moderne de l’Afrique de l’ouest. Seulement 24 patients y sont traités par semaine. « La température de l’eau utilisée est assez élevée, plus de 40°, ce qui constitue un facteur limitant nos performances«  a alerté le Dr Kane qui sollicitera de la direction de l’établissement et des pouvoirs publics l’installation de refroidisseurs qui permettrait d’accroitre le nombre de malades traités.

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