Le président d’honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen, 85 ans, a assuré samedi qu’il serait réélu en mai au Parlement européen où il siège depuis 30 ans et que sa fille Marine remporterait la présidentielle de 2017. Devant quelques centaines de partisans réunis à Toulouse pour un «repas patriotique» et un meeting, M. Le Pen a affirmé, huit jours avant le premier tour des municipales: «Cette élection est la première d’une série qui doit conduire – j’en ai le sentiment profond – à l’élection de Marine Le Pen en 2017».
«L’immigration nous ruine»
Evoquant son propre avenir, il a lancé: «Il y a trente ans que je suis au Parlement européen et je vais y retourner, si +le patron+ ne me rappelle pas trop vite». La plus grande part de son discours a été consacrée à l’Europe, présentée comme un «carcan», «une espèce de monstre», «une dictature qui ne dit pas son nom». «L’immigration nous ruine», a-t-il également répété, peignant «une France dévastée» et «un monde qui va devenir tragique». M. Le Pen a discouru pendant une cinquantaine de minutes, assis sur scène, au côté de Serge Laroze, 73 ans, conseiller régional de Midi-Pyrénées et tête de liste du FN pour les municipales à Toulouse. Crédité de 6% d’intentions de vote dans les sondages, M. Laroze a décrit la ville comme la capitale des «recruteurs du jihad» et prôné, pour les cantines scolaires, «des nourritures de chez nous» en s’exclamant: «non au hallal, oui à la saucisse de Toulouse!»
