Thierry Herzog a démenti jeudi tout trafic d’influence et dénoncé la publication d’écoutes «tronquées» deux jours après la publication de transcriptions d’écoutes judiciaires de l’ancien président français. Il va porter plainte.
Le site d’informations Mediapart a révélé mardi la teneur de sept écoutes de la ligne téléphonique ouverte par Nicolas Sarkozy sous une fausse identité. Celles-ci ont poussé la justice à ouvrir une information judiciaire pour «trafic d’influence». «Aujourd’hui, je vais demander au procureur de la République, par le dépôt d’une plainte pour violation du secret de l’instruction, d’ordonner une enquête et d’identifier quels sont les auteurs de ces violations», a déclaré Thierry Herzog jeudi sur les ondes d’Europe 1. L’avocat dément tout trafic d’influence. Il demande notamment au procureur national financier de rendre publics les éléments de la procédure prouvant ses dires. «Il est impensable que des écoutes ou des rapports d’écoutes tronqués puissent être diffusés, publiés, et c’est pourquoi j’appelle Madame le procureur de la République à faire en sorte de pouvoir procéder à des rectifications», a souligné M. Herzog.
Affaire Bettencourt
Sa demande a été adressée mercredi par courrier au procureur de Paris. Elle a été transmise au parquet national financier, désormais compétent sur cette affaire. Dans son courrier, Thierry Herzog assure avoir été informé des avancées de la procédure sur l’affaire Bettencourt à la Cour de cassation en toute légalité. Cela par son collègue, l’avocat au conseil Patrice Spinosi.
Deux téléphones
Les juges ont placé deux téléphones utilisés par Nicolas Sarkozy sur écoute les 3 et 19 septembre 2013, dans le cadre d’une enquête sur des accusations de financement libyen de sa campagne électorale en 2007. Son avocat, Thierry Herzog, a été écouté de manière incidente lors de conversations avec l’ex-chef de l’Etat. Ces interceptions auraient, selon Le Monde, révélé que les deux hommes étaient «très bien renseignés» sur la procédure en cours à la Cour de cassation sur le dossier Bettencourt. Elles ont entraîné l’ouverture d’une information judiciaire contre X pour violation du secret de l’instruction et trafic d’influence.