France: La tête de Hollande de nouveau mise à prix

Un groupe jihadiste a renouvelé son appel à assassiner le président français, en réponse aux interventions militaires récentes de la France en Afrique.

Le Al-Minbar Jihadi Media Network, un site islamiste militant lié à Al-Qaïda, a appelé les musulmans à monter des attaques en France et contre les intérêts français dans le monde, en soutien aux musulmans du Mali et de la République centrafricaine.

«Les soutenir (ndlr: les musulmans de ces pays) est une tâche facile pour toute personne honnête et loyale, parce que les ambassades de France occupent les terres des musulmans, sans parler des lions de notre oumma (ndlr: communauté) qui vivent à l’ouest» précise le message d’introduction de la nouvelle campagne anti-française, selon le groupe d’observation des sites terroristes SITE.

Appel aux loups
Sur le forum internet du site islamiste, 22 messages, une vidéo, un article et un poème alimentent cette campagne engagée depuis le début du mois et appelant à mener des attaques terroristes en France ainsi qu’à assassiner François Hollande.

«Nous appelons nos loups bien aimés à assassiner le président de la mécréance et de la criminalité, à semer la terreur dans son gouvernement maudit, à poser des bombes et à les terroriser par solidarité avec les gens vulnérables de la République centrafricaine» précise un message du 9 mars.

«Ni Hollande ni ses soldats ne connaîtront la paix aussi longtemps que les les musulmans du Mali et de la République centrafricaine ne pourront pas vivre normalement dans leur pays», ajoute le message.

Rester vigilant
François Hollande avait réagi à l’époque en affirmant que ce n’était pas la première fois que son pays était menacé et que la France «restait extrêmement vigilante».

La France a envoyé des troupes au Mali en janvier 2013 pour en chasser les islamistes et rebelles touaregs qui avaient pris le contrôle du nord désertique du Mali. Bien qu’ils aient été stoppés dans leur progression vers le sud du pays, où se trouve la capitale Bamako, les combattants restés fidèles à des groupes islamistes mènent encore de temps en temps des attaques.

La France a également envoyé environ 2000 militaires en Centrafricaine, en soutien à une force de maintien de la paix de l’Union africaine de 6000 militaires, à la suite d’une vague d’affrontements sanglants entre chrétiens et musulmans après un coup d’État.

(afp)