
Le leader du mouvement Taxaw Tem, Ibrahima Fall, n’est pas satisfait du bilan de Macky Sall. Il déclare dans l’Obs que «le bilan de Macky Sall est plutôt décevant dans la mesure où si l’on rapporte ce qui a été fait à ce qui a été promis, force est de reconnaître que les résultats ne sont pas à l’image des promesses… ». « Si vous prenez, par exemple, l’assistance sociale apportée à une cinquantaine de milliers de familles démunies, il est fréquent en wolof de dire «khouya gueun kamathie (Quand on n’a pas ce que l’on veut, on se contente de ce que l’on a)», mais force est de reconnaître que dans le monde où nous vivons, donner à toute une famille 260 FCfa par jour ne règle aucun problème. En ce qui concerne la Couverture maladie universelle (Cmu), aujourd’hui tout le système médical est en crise.
Quand des médecins vont jusqu’à aller en grève alors que leur rôle est de préserver la vie, alors que leur engagement est précisément de lutter contre la mort, c’est bien parce qu’ils ne se sentent pas considérés. Force est de reconnaître qu’aujourd’hui, il vaut mieux ne pas être malade. Parce que vous êtes malades, vous allez à l’hôpital, si vous ne payez pas, on ne vous reçoit pas. Tous les jours, il y a des personnes qui sont refusées à l’entrée des hôpitaux. Et quand elles entrent à l’hôpital, ces personnes, malgré le dévouement des médecins, doivent s’acheter tout. Pas seulement les médicaments pour leur traitement, mais aussi tout ce qui est en rapport à leur prise en charge», fait-il remarquer.Sur le Plan Sénégal émergent, il pense qu’il y a une double confusion. «D’abord, la confusion entre la croissance et le développement.
Vous prenez quelqu’un qui travaille, entre les mains de qui passe de l’argent, ce n’est pas parce que cet argent passe entre ses mains qu’il s’enrichit, si la destination de cet argent va à une autre personne. Prenez l’exemple des sociétés qui sont établies, que ce soient les phosphates de Taïba, les Phosphates de Lam Lam, l’or de Sabadola, que ce soit la Sonatel, que ce soit la Sde, que ce soit la Css… toutes ces sociétés sont des sociétés étrangères. Et l’essentiel de ce qu’elles gagnent est rapatrié en dehors du pays. Donc, cela ne profite pas au pays. Je crois qu’il faut faire la différence entre la croissance et le développement. Ce n’est pas parce qu’on a une croissance que cela entraîne un développement», éclaire-t-il.
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