L’on a voulu croire en des choses démoniaques sans pour autant croire en l’existence de démons ! Les mouvements de jeunesse, excepté un petit groupe de la croix rouge, étaient curieusement absents, tout comme le mouvement navétane, les jeunes scolaires, ceux sous les drapeaux, dans les formations politiques, et l’on veut appeler cela « semaine de la jeunesse ». De qui se moque-ton ?
Comment peut-on oser déplacer des autorités civiles et militaires dans un stade aux fins de procéder à l’ouverture officielle de la semaine régionale de la jeunesse et les mettre devant un public aussi squelettique tout au plus composé de quelques pseudo délégations départementales d’ailleurs trop mal habillées avec des banderoles mal fagotées et inactuelles? Comment peut-on avoir le toupet de dire à des gratte-papiers que l’on fête la jeunesse et que les jeunes soient aux abonnés absents ? Qui a osé procéder à un tel vaudeville et pour quelles raisons ? Comment exhiber le fameux « Sogoni » dans un stade au public aussi clairsemé ? Pourquoi les élèves, les autres franges des mouvements de jeunesse, les jeunes soldats, les politiques, les conducteurs de mototaxi, le mouvement navétane, les structures officielles de jeunes n’ont pas pris part à la fête ? Voilà un faisceau de questions auxquelles doivent répondre les membres du comité d’organisation qui ont osé parler de « semaine régionale de la jeunesse ». L’on a vu dans le temps des semaines de la jeunesse, et elles étaient vraiment populaires avec peu de ressources financières. Celle-ci n’a même pas le statut d’une fête de quartier ou de village, même si le tambour major Mamour Mbengue a encore trituré ses percussions et que la troupe « Alla Wali » a procédé à quelques démonstrations sans son chanteur éponyme. Les envolées lyriques des cantatrices Niakhalène et sa sœur n’ont point aidé à épicer la sauce, pour autant que cela en soit une. Fade, insipide et honteux, cette cérémonie officielle d’ouverture de la semaine de la jeunesse l’a été à tout point de vue, surtout que l’on ne nous évoque guère un problème de ressources humaines et financières. Il y a plus qu’une urgence à sanctionner les membres du comité d’organisation, qui qu’ils soient. Ils se sont incommensurablement moqués de nous !
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