Elections européennes: Les jeunes d’extrême droite font front commun

Les organisations de jeunesse de quatre partis européens d’extrême droite ont annoncé vendredi à Vienne le lancement d’actions communes en vue des élections européennes fin mai.

Les représentants du FPÖ autrichien Udo Landbauer, du FN français Julien Rochedy, du Vlaams Belang belge Tom Van Grieken et des Démocrates suédois Gustav Kasselstrand sont toutefois restés vagues quant à la forme que pourrait prendre leur coopération, lancée sous la bannière de la Yeah (Young european alliance for hope, en français Jeune alliance européenne pour l’espoir).

Leurs aînés envisagent un groupe commun à Strasbourg après le scrutin, mais pas pour l’instant de faire campagne ensemble.

La Yeah, opposée à la vision «centralisatrice» de l’Union européenne, souhaite oeuvrer à une «Europe des patries».

«Nous sommes une organisation pro-européenne, mais nous avons d’importantes questions sur la forme actuelle de l’Union européenne», a martelé Tom Van Grieken au cours d’une conférence de presse.

«Je suis absolument persuadé que lorsque l’on est pro-européen, on ne peut être qu’anti-UE. Pour nous l’Europe est une civilisation basée sur des nations. Lorsque l’on nie ces civilisations, leur identité et leur souveraineté, on nie l’Europe», a souligné Julien Rochedy, qui souhaite voir la Yeah évoluer en un think-tank.

Au-delà des élections européennes, les organisations composant la plateforme veulent «organiser des réunions communes d’organisations de jeunesse» et notamment une Université d’été commune, a indiqué Tom Van Grieken.

Une invitation est déjà lancée pour réunir des cadres de ces groupes de jeunes le 1er mai à l’occasion de la manifestation du Front national dédiée à Jeanne d’Arc à Paris.

L’«immigration massive» et l’important taux de chômage chez les jeunes au sein de l’UE ont été présentés comme les principaux chevaux de bataille de cette alliance, qui revendique les différences entre ses membres.

«Le FPÖ n’est pas la copie conforme du FN ou du Vlaams Belang», a insisté Julien Rochedy, demandant une certaine «latitude et liberté aux souverainetés nationales».

Le groupe, issu de discussions entamées en 2012, espère s’étendre à d’autres partis, sur cette même base de «confiance».

L’alliance informelle conclue par leur aînés comprend également les Néerlandais du PVV dirigé par Gert Wilders, les Italiens de la Ligue du Nord et les Slovaques du SNS.

Pour composer un groupe dans le futur Parlement européen, l’extrême droite européenne devra rassembler au minimum 25 eurodéputés élus dans sept pays différents.

(afp)