Les Problèmes de l’eau, de l’électricité, de la santé et de l’éducation hantent le sommeil des populations de Patoulane situé en milieu rural, et qui de par sa position géographique, est le passage obligé pour les 24 villages qui gravitent autour de la communauté rurale de Paskoto du côté sud des rails dans le département de Koumpentoum qui a tout d’un patelin oublié. Ce dimanche, elles ont laissé éclater leur colère dans les rues et menacent de boycotter les élections locales.
Personne n’a pu empêcher les populations de Patoulane dans la communauté rurale de Paskoto, département de Koumpentoum de faire exploser leur colère ce dimanche matin à travers les différentes artères du village. Brassards rouges, pancartes et affiches en mains, sur lesquelles, on pouvait lire : « Patoulane a trop souffert », « A quand le changement » ,« Non à l’obscurité, au manque d’eau, d’électricité, de poste de santé, de routes et de collège », « Les populations de Patoulane sont oubliées par Macky Sall»,« Patoulane sans eau pas de vote »; entre autres. Ils étaient des milliers et des milliers de jeunes, hommes, vieux et femmes venus d’horizons divers pour battre le macadam. Ce centre économique situé en milieu rural, et qui de par sa position géographique est le passage obligé pour les 24 villages qui gravitent autour de la communauté rurale de Paskoto, du côté sud des rails dans le département de Koumpentoum semble oublié. Quand la nuit tombe, ses habitants n’arrivent plus à distinguer quoi que ce soit dans l’obscurité totale qui envahit cette localité. Pour l’accouchement des braves femmes, les populations parcourent 45 Kilomètres. L’insécurité qui en découle favorise le vol de bétail. Le niveau de la pauvreté y est très élevé et les conditions de vie restent souvent précaires dans plusieurs villages de ce centre économique enclavé. Mieux, pour se ravitailler, les populations tapent des kilomètres à pied, ou à dos d’âne pour se rendre en Gambie voisine, situé à un vol d’oiseau. Il faut dire que ce village n’a jamais bénéficié des fruits des différents régimes qui se sont succédé à la tête du pays. Profitant de cette marche, les habitants de cette contrée ont étalé leurs souffrances. Devant les journalistes, ils ont aussi exigé la réparation du forage le plus rapidement sinon le pire risque de se produire en cette période de saison sèche. En effet, Patoulane « est laissé à elle-même par les pouvoirs publics. A preuve, trouver le liquide précieux relève du miracle ou du moins, d’un casse-tête chinois. Ce manque d’eau, selon le chef de village, Mamadou Salla Ndao qui portait la parole des populations se répercute sur l’éducation des élèves et le bétail en cette saison sèche. En effet, Mr Ndao soutient que ce sont les enfants (jeunes filles et garçons), déjà à l’école, qui s’acquittent souvent de ces tâches. De sorte qu’à un certain moment, ne pouvant pas allier les deux rôles, ces jeunes élèves finissent par abandonner les bancs. En outre, le chef de village souligne que faute de collège d’enseignement secondaire, beaucoup d’élèves ont abandonné après l’entrée en 6e. La santé demeure l’autre préoccupation des populations de Patoulane. En effet, il n’existe aucun poste de santé dans ce village. « Les populations parcourent 45 Kilomètres pour se soigner », a révélé le chef de village. Déplorant cette situation, Mamadou Salla Ndao a soutenu profiter de la présence des journalistes, pour lancer le cri de cœur des populations. A cette occasion, le chef de village dira à leur hôte que les populations de Patoulane ne sont pas contentes du gouvernement de Macky Sall. Pour tout dire, Patoulane est jeté dans le placard de l’oubli du pouvoir de Macky Sall. « Nous voulons des projets d’infrastructures hydrauliques, routières, sanitaires, éducatives pour sauver des milliers de vie humaines qui courent toujours », a martelé le chef de village. En somme, il a interpellé Macky Sall et menace. « Les populations ont soif, ont besoin de santé, de l’électricité et de collège et si rien n’est fait, elles ont demandé à Macky Sall de ne plus compter sur elles lors des prochaines élections qu’elles boycotteront d’ailleurs si d’ici là rien n’est fait ».
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