Un millier de pro-Russes ont lancé mardi un assaut contre le commissariat de police à Lougansk, dans l’est de l’Ukraine, auquel les policiers ont riposté avec des grenades assourdissantes et du gaz lacrymogène.
Les policiers ukrainiens de Lougansk (est du pays) ont évacué les lieux sans armes, a constaté un journaliste de l’AFP. Ils étaient assiégés dans l’hôtel de police par des manifestants pro-russes depuis la fin de l’après-midi mardi.
A 22h40, ils sont passés en file indienne entre deux rangées de civils et d’hommes armés, certains en treillis et d’autres non, puis sont montés dans un bus qui était venu les chercher.
Dans l’après-midi, les manifestants avaient enfoncé le portail arrière et lançaient des pierres sur le bâtiment. Une trentaine d’hommes armés de kalachnikovs et de lance-roquettes, habillés pour certains en civils et d’autres portant des uniformes les avaient rejoints peu après en pointant leurs armes sur le bâtiment.
Par ailleurs, à Slaviansk, toujours dans l’est ukrainien, le leader séparatiste a fait état mardi de «progrès significatifs» dans les négociations pour la libération des observateurs de l’OSCE, retenus depuis vendredi.
«Une issue positive» est en vue «dans les plus brefs délais», a déclaré Viatcheslav Ponomarev, maire autoproclamé de Slaviansk au cours d’une conférence de presse. Il avait auparavant déclaré que les militaires étaient des «prisonniers de guerre».
Le président ukrainien par intérim Olexandre Tourtchinov a dénoncé mardi «l’inaction» voire la «trahison» des forces de l’ordre dans l’est de l’Ukraine, actuellement en proie à cette insurrection armée pro-russe.
«Les événements dans l’Est ont illustré l’inaction, l’impuissance et parfois la trahison criminelle des forces de l’ordre dans les régions de Donetsk et de Lougansk», a déclaré M. Tourtchinov dans un communiqué publié au moment même où un millier de manifestants pro-russes, soutenus par une trentaine d’hommes lourdement armés, lançaient l’assaut contre le commissariat de police de Lougansk après avoir pris peu auparavant le contrôle de la préfecture de région et du tribunal.
(afp/ats/Newsnet)
