Proche-Orient: Un policier et un soldat égyptiens tués dans trois attentats

Les forces de l’ordre en Egypte sont la cible d’une vague d’attentats revendiqués par des groupes djihadistes disant agir en représailles à la sanglante répression qui s’est abattue sur les partisans du président islamiste Mohamed Morsi depuis qu’il a été destitué et arrêté par l’armée le 3 juillet 2013.

Dans le Sinaï, bastion de ces groupes d’insurgés, un kamikaze a fait exploser sa bombe à un poste de contrôle routier de la police et de l’armée à Al-Tour, dans le sud de la péninsule, à une centaine de kilomètres des stations balnéaires de la Mer Rouge dont l’emblématique Charm-el-Cheikh.

Un soldat a été tué et six policiers blessés, selon des responsables des forces de sécurité.

Cinq civils blessés

Quasiment au même moment, cinq civils, tous Egyptiens, ont été blessés par un autre attentat-suicide contre un bus sur une route voisine.

Un peu plus tard au Caire, un engin explosif a touché un kiosque de la police routière, tuant un fonctionnaire et blessant un officier et trois policiers, a annoncé un responsable du ministère de l’Intérieur.

Environ 500 morts depuis juillet

Ces attaques ont fait depuis juillet quelque 500 morts parmi les forces de sécurité, assure le gouvernement intérimaire mis en place et dirigé de facto par l’armée depuis la destitution de Mohamed Morsi.

Depuis ce coup de force des militaires, soldats et policiers ont tué plus de 1400 manifestants pro-Morsi – dont quelque 700 au Caire dans la seule journée du 14 août -, et plus de 15’000 de ses partisans ont été emprisonnés, selon des ONG.

Peines de mort

De plus, des tribunaux ont récemment prononcé des centaines de peines de mort contre des islamistes présumés dans ce que l’ONU a dénoncé comme des «procès de masse sans précédent dans l’Histoire récente» du monde.

Parallèlement, des mouvements djihadistes ont revendiqué les nombreux attentats meurtriers visant policiers et soldats.

Le gouvernement considère pourtant les Frères musulmans de Mohamed Morsi, qui avaient remporté toutes les élections depuis la chute du régime de Hosni Moubarak début 2011, comme responsables de ces attaques. Il a décrété la confrérie «organisation terroriste».

(ats/Newsnet)