Tambacounda : La chambre des métiers veut faire du village artisanal une destination privilégiée pour le développement du secteur

 

La session de formation ouverte à l’intention des artisans et agents de la chambre des métiers de Tambacounda sur les techniques d’élaboration d’un plan d’affaire et les techniques de vente a pris fin. Parmi les participants, 30 sont au village artisanal et se sont penchés sur la manière dont il faut déterminer les prix de vente, sur les façons de trouver et de fidéliser une clientèle, sur le matériel de vente que sont les facturiers, les cachets, les cartes de visite surtout que de plus en plus d’artisans de la région fréquentent les grandes foires commerciales. En fonction d’un contexte de renouveau impulsé par le président de la chambre consulaire, Abdoulaye Sarr veut que l’institution qu’il dirige puisse être à l’avant-garde des innovations majeures, des réalisations qui doivent faire de l’artisanat un secteur actif contribuant positivement à a mise en œuvre du PSE. Il a exprimé un certain nombre de besoins liés au renforcement des compétences des administrés. Par rapport à l’inertie dans laquelle se trouve le village artisanal de Tambacounda, la question centrale est de voir comment faire pour réhabiliter les infrastructures, redynamiser l’organisation. Ibrahima Mané, formateur, pense qu’ « avec les artisans du village, faire en sorte qu’à partir d’un plan d’action, faire l’état des lieux, voir les facteurs bloquants, et déterminer les axes et orientations qui vont dans le sens d’une meilleure expression de l’artisanat communal à partir des réalisations du village artisanal, les choses pourraient aller mieux. L’objectif final visé c’est de faire en sorte que les artisans soient des artisans de type nouveau, intellectuellement forts, responsables et engagés. Et donc il faut accroître les compétences de chacun mais surtout faire en sorte qu’il y ait une réhabilitation morale de manière à installer un autre comportement visa vis du touriste, en le sécurisant et faire en sorte qu’il puisse avoir des articles de qualités ». Il s’agit de voir à partir de quelle stratégie redéfinir une approche qui va dans le sens d’une meilleure expression de l’artisanat local, et sous ce rapport, il ya lieu de se battre pour faire du village artisanal une destination privilégiée. Un autre aspect est lié à la gestion comptable, là dessus il faut noter que l’artisanat est caractérisé par un faible niveau d’alphabétisation et donc un faible niveau de perception des enjeux. Il est mis en place un système comptable très simplifié, adapté à l’entreprise artisanale qui consiste à faire inscrire toutes les opérations dans un cahier de recette, un cahier de dépense et tout autre instrument lié à l’activité(les bons de commande, les facturiers etc.), de manière à avoir un comportement et une démarche plus adaptés. Yaye Oulimata Dieng (tisseuse et couturière) se félicite de cet atelier de formation. « Elle est très importante car nous travaillions sans repère fixe et de manière informelle. Nous ne sommes jamais arrêtées pour évaluer ce que nous faisons ». C’est dire que, les autorités de la chambre consulaire ont raison de miser sur la formation des artisans.

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