Syrie 60’000 personnes ont fui les combats entre jihadistes

Au moins 60’000 personnes ont fui ces derniers jours des villes de la province de Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie, théâtre d’intenses combats entre jihadistes rivaux, a rapporté samedi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Les combats se sont intensifiés samedi entre le Front Al-Nosra, la branche syrienne du réseau d’Al-Qaïda, et les jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) en dépit d’un appel du chef d’Al-Qaïda Ayman al-Zawahri à l’arrêt des hostilités.

«Les habitants des localités de Bussayra (35’000 personnes), d’Abriha (12’000) et d’al Zir (15’000) ont été déplacés par les combats dans ces secteurs», a indiqué l’OSDH.

Selon cette ONG, basée au Royaume Uni et qui dispose d’un large réseau de militants et de médecins sur le terrain, les combattants d’al-Nosra ont brûlé plusieurs maisons à Bussayra, tandis que l’EIIL a fait de même à Abriha.

Une guerre fratricide oppose les deux groupes jihadistes, pourtant engagés contre le régime en Syrie, faisant des milliers de morts depuis janvier. Dans un enregistrement sonore diffusé vendredi, Ayman al-Zawahri avait ordonné au Front Al-Nosra, de cesser «immédiatement» de combattre l’EIIL.

Il lui a demandé de «se consacrer au combat contre les ennemis de l’islam, en l’occurrence les baassistes» les partisans du parti Baas au pouvoir en Syrie, «les chiites et leurs alliés».

Le différend avec l’EIIL a éclaté l’année dernière lorsque Zawahiri a accusé ce groupe radical de violences contre des civils et des rebelles rivaux et lui a ordonné de restreindre ses activités à l’Irak.

Le chef d’Al-Qaïda a déclaré le Front al-Nosra comme la branche officielle d’Al-Qaïda en Syrie, désavouant clairement l’EIIL, qui voulait s’imposer comme le représentant du réseau extrémiste à la fois en Irak et en Syrie.

(afp/Newsnet)