France: Le sexe relié à un coq, il est dispensé de peine

L’artiste sud-africain Steven Cohen a été dispensé de peine. Le procureur avait requis une «peine d’avertissement», suggérant une amende de 1000 euros (1217 francs).

Le tribunal correctionnel de Paris a jugé que l’infraction était constituée. Mais compte tenu de la démarche artistique de l’accusé, qu’aucune plainte n’a été déposée et que l’artiste ne s’est «à aucun moment livré à des actes sexuels», selon le président, le tribunal a estimé qu’il ne convenait pas de prononcer de sanction pénale à son encontre.

Le 10 septembre 2013 au matin, à une heure de faible affluence, l’artiste de 51 ans était apparu en bustier et string blanc, gants rouges, des plumes au bout des doigts, sur le parvis du Trocadéro à Paris. Couronné d’une coiffe réalisée avec un faisan empaillé, il avait alors entamé une chorégraphie avec le gallinacé, relié à son sexe enrubanné, dont le bout était apparent.

«Ce que j’ai fait, c’est de l’art», mais «ça n’a rien à voir avec la sexualité», avait expliqué à la barre l’artiste à l’allure frêle, lors de son audition le 24 mars. «Si vous me condamnez, c’est dommage pour la France».

«Rien à voir avec le sexe»

Il avait assuré avec un fort accent anglais que «c’était pas le pénis le ‘focus’». «L’attraction était sur le costume», qui évoquait les cabarets parisiens. L’idée du spectacle était «de faire quelque chose de léger, en même temps sérieux», avait expliqué Steven Cohen.

«Le fait d’avoir le mouvement dans l’espace est politisé en Afrique du Sud», et cette performance traduisait l’expression d’une identité, «mâle, blanc, homosexuel, juif». Tout cela n’avait «rien à voir avec le sexe», mais était lié à «l’identité du genre». Il avait fait valoir que personne, pas même les bonnes soeurs qui passaient par là, ne s’était plaint.

(ats/Newsnet)