Etats-Unis: Monica Lewinsky sort de son silence

Monica Lewinsky évoque l’«humiliation mondiale» subie à la suite de son histoire avec l’ex-président des Etats-Unis.

«Il est temps de tourner la page», explique Monica Lewinsky sur le site du mensuel américain, désireuse de se «réapproprier (son) histoire et donner un sens à (son) passé».

«Je regrette profondément ce qui est arrivé entre le président Clinton et moi», souligne-t-elle. Après une dizaine d’années de quasi-silence, l’ancienne stagiaire désormais âgée de 40 ans explique qu’elle a été tellement silencieuse que «la rumeur dans certains cercles devenait que les Clinton avaient dû me payer». Or «rien n’est plus éloigné de la vérité», affirme-t-elle.

«Mon chef a profité de moi»

Il est temps d’arrêter «de marcher sur la pointe des pieds autour de mon passé –et de l’avenir d’autres gens. Je suis déterminée à écrire une fin différente à mon histoire», ajoute-t-elle.

«C’est vrai, mon chef a profité de moi, mais je resterai toujours ferme sur ce point: il s’agissait d’une relation consensuelle», souligne la jeune femme.

«Toute cette notion de maltraitance est venue après, quand je suis devenue bouc émissaire pour protéger (la) puissante position» de Bill Clinton, explique-t-elle. Après le scandale à la fin des années 1990, Monica Lewinsky assure qu’elle a «refusé des offres (d’emploi) qui auraient pu lui faire gagner plus de 10 millions de dollars par an, parce que ça ne semblait pas être la bonne chose à faire».

Diplôme en psychologie sociale

Elle a alors déménagé à Londres, où elle a passé un diplôme en psychologie sociale à la London School of Economics, puis à Los Angeles, New York et Portland (Oregon, nord-ouest). Elle a postulé à divers emplois dans la communication et le marketing, mais «en raison de ce que les employeurs qualifiaient avec tact de mon +histoire+, je n’étais jamais la +bonne personne+ pour le poste».

L’ancienne stagiaire de la Maison-Blanche estime avoir été en 1998 «non seulement la personne la plus humiliée au monde», mais «sans doute la première personne dont l’humiliation mondiale a été propagée par internet».

(afp/Newsnet)