Ukraine: Washington et l’Otan n’ont pas les preuves du retrait russe

«En ce qui concerne les déclarations du président russe sur le retrait de ses troupes, je ne suis pas en mesure de confirmer cette information», a indiqué le sécrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, lors d’un point de presse commun avec les ministres polonais des Affaires étrangères et de la Défense.

«Nous n’avons remarqué aucun signe que la Russie retirait ses troupes et c’est pour cela que nous continuons de demander instamment à la Russie de retirer ses troupes», a-t-il ajouté.

Plutôt dans la journée, un responsable militaire de l’Otan a indiqué n’avoir pas «d’indication concernant un changement de position des forces militaires à proximité de la frontière ukrainienne».

Et à Washington, la Maison-Blanche a aussi déclaré ne pas disposer pour le moment de preuves d’un retrait des troupes russes qui étaient déployées à la frontière ukrainienne.

40’000 hommes

Le président russe a déclaré mercredi que la Russie avait retiré ses troupes de la frontière, où l’Otan avait estimé fin avril que se trouvaient jusqu’à 40’000 hommes. «On nous a dit tout le temps que nos troupes à la frontière ukrainienne inquiètent: nous les avons retirées, elles ne sont plus aujourd’hui à la frontière ukrainienne mais là où elles mènent leurs exercices habituels», a déclaré Vladimir Poutine à l’issue d’une rencontre à Moscou avec le président de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Didier Burkhalter.

Le secrétaire général de l’Otan a par ailleurs affirmé mercredi que l’alliance «n’hésitera pas à prendre si nécessaire des mesures supplémentaires» pour renforcer les défenses sur sa frange orientale. «Ces mesures pourraient comprendre des exercices renforcés, les plans de défense révisés et un déploiement approprié», a-t-il dit.

Le général Philip Breedlove, commandant des forces de l’Otan en Europe, a estimé mardi que la crise en Ukraine et les tensions avec Moscou pourraient conduire l’Otan à envisager une présence militaire permanente dans les pays membres en Europe de l’Est.

(afp/Newsnet)