Boko Haram: Carla Bruni et Valérie Trierweiler unies pour les lycéennes

Carla Bruni-Sarkozy, Sandrine Kiberlain, Alexandra Lamy, Valérie Trierweiler. Plusieurs célébrités se sont retrouvées mardi place du Trocadéro, à Paris, pour demander la libération des lycéennes enlevées au Nigeria, ont constaté des journalistes.

Sur une petite estrade, avec vue sur la Tour Eiffel, des stars françaises du cinéma, de la bande dessinée, de la chanson et des femmes politiques étaient réunies derrière une banderole: «Dirigeants: rendez-nous nos filles!», en référence au hashtag #BringBackOurGirls, cri de ralliement d’une mobilisation internationale pour les quelque 220 lycéennes nigérianes captives du groupe islamiste Boko Haram.

Sonia Rolland, Géraldine Nakache, Michèle Laroque, Line Renaud, Jane Birkin, Inès de La Fressange, Léa Seydoux, Amanda Sthers, la présentatrice Daphné Bürki ou la dessinatrice Pénélope Bagieu faisaient également partie des célébrités ayant répondu à l’appel des réalisatrices Lisa Azuelos, Karine Silla Perez, et de l’ancienne ministre Yamina Benguigui.

Des personnalités politiques comme Nathalie Kosciusko-Morizet, Valérie Pécresse ou Corinne Lepage se sont également jointes à la mobilisation.

Alexandra Lamy «touchée»

«Il est impossible d’abandonner (les lycéennes), de les laisser aux mains de ces barbares», a lancé au micro Lisa Azuelos, devant une nuée de journalistes. «Nous sommes ensemble pour demander aux dirigeants du monde d’unir leurs forces pour mettre fin à ces crimes contre l’humanité», a-t-elle ajouté.

«Il ne faut pas se taire face à l’horreur», a ajouté Yasmina Benguigui. «Ces filles sont livrées à des prédateurs sexuels, des monstres pédophiles», a-t-elle ajouté. «Ça m’a terriblement touchée», confesse l’actrice Alexandra Lamy. «Ce sont nos filles… personne n’a le droit de les réduire en esclaves», a-t-elle ajouté, appelant les dirigeants “à les faire revenir”.

«Il faut témoigner contre la folie, la barbarie de ces gens», a déclaré l’actrice Sandrine Kiberlain, pour qui «être là, c’est témoigner de l’horreur de ces choses-là».

Autre rassemblement

Au même endroit, à 18H00, un autre rassemblement s’est tenu à l’appel d’associations féministes et d’organisations politiques.Les associations féministes Osez le féminisme et les Effronté-e-e-s, des Femen, les syndicats étudiant l’Unef et lycéen la Fidl et les ONG Amnesty international et Unicef étaient notamment présents ainsi que des Nigérians et Nigérianes.

«Nous essayons, à la place que nous occupons, d’être efficacement dans l’action et pas seulement bien entendu symboliquement dans la protestation, dans l’indignation» a déclaré la ministre de la Justice Chritiane Taubira, qui participait au rassemblement. «Tous les moyens d’actions nécessaires seront mis en oeuvre (…) On ne peut pas capituler», a-t-elle insisté.

Une jeune Nigériane a chanté l’hymne de son pays et les prénoms de quelques unes des jeunes filles ont été égrenés. Huit Femen ont dévoilé leurs poitrines sur lesquelles était écrit «Bring back our girls» et «Education Akbar».

Mobilisation internationale

La mobilisation internationale ne faiblit pas après l’enlèvement mi-avril de 276 lycéennes, dont 223 restent captives, par le groupe islamiste Boko Haram.

Américains, Britanniques et Français ont dépêché des experts ces derniers jours pour aider le Nigeria. Un sommet sur la sécurité du pays doit se tenir à Paris samedi, autour du président François Hollande, réunissant le Nigeria, le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Bénin.

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(afp/Newsnet)