
Dans un communiqué parvenu à la rédaction de Seneweb News en date du 12 mai, le ministère de l’Environnement du Sénégal rappelle que l’hippopotame est une ” espèce intégralement protégée ” depuis 1986 par le code de la chasse et de la protection de la faune au Sénégal. Le ministère déplore la mort, les 07 et 10 mai derniers, des suites d’une attaque d’hyppopotames, de deux (2) pêcheurs maliens, Oumar Diarra Courbambey et Mamadou Sanogo, respectivement âgés de 45 et 25 ans dans la communauté rurale de Sinthian Coundara, dans l’arrondissement de Boconto, dans le département de Vélingara.
Les autorités du ministère informent, après avoir déploré ces incidents, que les deux (2) individus sont des pêcheurs saisonniers ” qui ne connaissaient probablement pas les biefs où vivent les hippopotames “. Qui pis, apprend-on dans le communiqué, ” les hippopotames sont également perturbés par les pêcheurs qui les poussent jusque dans leurs derniers retranchements”, poussant ces animaux sauvages à défendre leur territoire et leur progéniture. ” Les femelles suitées “, les femelles accompagnées de leurs petits, deviennent particulièrement agressives vis-à-vis de ces personnes, lit-on dans le communiqué du ministère de l’Environnement et du Développement durable. ” Face à une telle situation, nous invitons les personnes vivant le long du fleuve à plus de vigilance et de respecter l’habitat de l’espèce pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent “, poursuit le communiqué. Comme l’ont révélé les techniciens de la faune, certains pêcheurs auraient même tendance à suivre les hippopotames dont les défécations importantes (l’animal peut peser jusqu’à 4 tonnes et manger jusqu’à 50 kg de matière végétale chaque jour) attirent les bans de poissons. Il ne s’agirait donc pas d’un hippopotame tueur, comme certains veulent le faire croire, mais plutôt de colonies d’hyppopotames qui cherchent à préserver leurs territoires après la réduction drastique de leur population du fait, notamment, du braconnage.
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