
En marge de la signature de conventions avec la Banque islamique de développement (Bid), le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ, a expliqué pourquoi les recettes budgétaires du Sénégal ont baissé en 2013. «On ne peut pas faire une refonte du Code général des impôts sans perdre de recettes, sauf si la stratégie était d’accroître la stratégie fiscale. Ce qui n’est pas le cas. On parle régulièrement de la situation de recettes, mais on doit calibrer cela par rapport aux objectifs et aux recettes de l’année dernière. Il y a eu une grosse réforme fiscale que le Sénégal a engagée. L’Etat a décidé de baisser l’impôt, ce qui lui a coûté 40 milliards de FCfa au lieu des 30 milliards annoncés. L’Etat a renoncé à cet argent», assure-t-il.
Autre élément qui a concouru à la baisse des recettes, c’est, dit-il, le manque de compétitivité des entreprises. «Nos entreprises ont des difficultés et l’Etat fait partie des éléments qui provoquaient cette crise, parce que notre système fiscale ne responsabilise pas les entreprises. Ce qui nous a fait perdre beaucoup d’argent. Mais c’était quelque chose de prévu. Les entreprises avaient un gros handicap. Notre système fiscal était organisé de telle sorte que l’Etat avait mis en place des mécanismes de précompte, de retenues à la source, ce qui permettrait d’engager beaucoup de ressources, mais de transférer les difficultés aux entreprises. Nos entreprises sont généralement peu compétitives. L’Etat a décidé de supprimer les précomptes et de se considérer comme un agent économique normal», explique-t-il. Aussi, «Il y a eu une baisse des prix, alors que c’est une hausse qui est favorable aux recettes. Depuis l’année dernière, les prix n’ont pas flambé au Sénégal. Il y a eu une baisse de 0,5% pour ce trimestre. Ce sont ces éléments qui font que les recettes n’ont pas atteint un certain niveau», conclut-il.
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