Autour du président américain et des familles de survivants, New York a inauguré jeudi son musée du 11-Septembre. Obama a qualifié l’établissement de «lieu sacré de guérison et d’espoir». Plusieurs milliers de familles de victimes, de survivants, de membres des équipes de secours de l’époque, Bill Clinton et son épouse Hillary, Michelle Obama et des personnalités locales s’étaient pour l’occasion réunis dans l’impressionnant «Foundation Hall» du musée souterrain, construit à la base même des tours du World Trade Center à Manhattan.
M. Obama a salué un musée «lieu sacré de guérison et d’espoir». «Ceux que nous avons perdus vivent en nous», la nation les honorera «maintenant et pour toujours», a déclaré le président. «Rien ne peut nous briser, rien ne peut changer qui nous sommes, les Américains», a-t-il ajouté, rendant hommage au «vrai esprit du 11-Septembre»: «l’amour, la compassion et le sacrifice».
M. Obama avait peu avant visité le musée avec son épouse et Bill et Hillary Clinton, s’arrêtant notamment devant un camion de pompiers très endommagé dans les attentats.
«Marqueur sacré de notre passé»
Ce musée sera «un marqueur sacré de notre passé», à la façon de Gettysburg (principal tournant de la guerre de sécession en 1863), Pearl Harbour et le mémorial du Vietnam, a pour sa part souligné l’ancien maire de New York Michael Bloomberg, également président du musée et du Mémorial du 11-Septembre.
Entre les intervenants officiels, plusieurs familles de victimes, parfois émues aux larmes, ont évoqué leur souvenir, une rescapée des tours a raconté son expérience, un pompier a raconté la solidarité qui s’était organisée après le drame.
Après l’inauguration, le musée, dont la construction a couté 700 millions de dollars (622 millions de francs), sera ouvert 24 heures sur 24 pour six jours, aux seules familles, riverains et équipes de secours de l’époque, avant son ouverture au public le 21 mai.
Le 11 septembre 2001, 19 terroristes d’Al-Qaïda avaient dans des attaques coordonnées précipité deux avions de ligne détournés contre les tours jumelles du WTC et un troisième contre le Pentagone à Washington. Un quatrième s’était écrasé dans un champ en Pennyslvanie, les passagers ayant essayé de lutter contre les terroristes.
(ats)